Jeux de Peau

Non, ce que je regrette c’est l’art de la critique érigé en modèle. On ressent chez certains un réel plaisir à chercher la pseudo stratégie marketing de gamme pltôt que décrire objectivement les associations ou les composants qui peuvent clocher.

 
Par le passé j’ai déjà pointé du doigt cette dérive, cet exercice de cassage ne faisant que peu de cas de la justesse d’une création ou du plaisir qu’elle peut susciter chez certains. Critiquer un parfum en pointant du doigt une association qui semble ne pas marcher, c’est plus que légitime, surtout quand on ajoute que cette association ne plaît pas pour telle raison mais qu’en revanche elle peut séduire d’autres personnes.

 
Critiquer en parlant de compilation, de faiblesse créative ou de redite c’est un peu comme dire que dans les parfums Guerlain il y a trop de vanille, ou chez Lutens trop d’encens ou encore que Ninfeo mio est trop végétal... Je pense que ce sont des choix voulus et assumés que les vendeuses de Lutens admettent librement concernant des inspirations croisées dans la gamme. Tout cela n’interdit pas le plaisir pour un client et, peut être est-ce mon défaut, je ne me suis jamais pris pour autre chose qu’un client et pas un critique professionnel ou un nez doué pour l’écriture.

 
Aucune animosité dans mes propos, juste l’envie de faire comprendre que derrière tous les parfums il y a du plaisir. Bien sûr je déteste certains d’entre eux, mais lorsque je donne mon avis, je cherche toujours à le rendre abordable et respectueux pour la marque et le créateur qui a passé beaucoup de temps à élaborer un jus.

 
Je ne trouve pas certains avis subjectifs ou émotifs non, je les trouve parfois biaisés et plus faits pour faire étalage de sa culture que réellement utiles à un lecteur et crois-moi, pour le vulgum nasus que je suis, certaines personnes ici m’épatent par leur connaissance et leur faculté à reconnaître telle ou telle substance.

 
Je pense que certaines critiques manquent d’émotion et c’est un peu cela qu’on demande, moi en tous cas. C’est en lisant le forum que j’ai découvert Vétiver Tonka, Encre noire, la Tonka et la Vanille de Guerlain Lutens, Goutal, Malle etc.

 
C’est en saisissant à quel point il est possible de jouir de son nez que je me suis dévergondé, ai été au bout de mon amour pour les fragrances et ai franchi le pas en osant donner mon avis sur Auparfum. Peut être que mon inexpérience me joue des tours, peut être faut-il un style précis dans ce milieu, qui sait…

 
Juste une dernière anecdote. J’ai effectué les jours passés une écoute critique et comparative de consoles de mélange. J’ai veillé à travailler à l’aveugle en multipliant les sources de telle sorte à ne pas avoir d’avis biaisé sur telle ou telle marque et à brouiller mes sensations en évitant de trop vite reconnaître certains modèles à la couleur sonore caractéristique voire défaillante. Je sais bien que cela est impossible avec un parfum dont on mémorise la composition assez facilement mais demande-toi si tu aurais le même avis sur certains d’entre eux si lors de la présentation tu ignorais tout de la marque et du nez qui les a composés !!

 
Tu as cela dit raison à 110% sur un point. Je fais trop long. Ma rédac chef me le reproche suffisamment ;0)