Les parfums de la honte

par jle, le 7 avril 2011
Pas d’accord avec vous toutes et tous...
Evidemment certains parfums sont assez terribles pour un nez averti, d’autres sont carrément de mauvais goût par l’étrange association de fragrances qui ne s’aiment pas, quelques-uns enfin sont tellement dans l’air du temps que ce dernier aura raison d’eux très vite et votre poubelle fera le reste, mais que voulez-vous, il faut de tout pour faire un monde et ce qui nous rebute aujourd’hui a pu nous plaire et plaira toujours à quelqu’un.
Qui peut se prévaloir d’être né avec un nez, une culture olfactive et surtout un goût sûr et abouti ?? Personne. On est tous passé par l’errance de la découverte, de l’apprentissage et de l’affirmation de soi et de son goût propre. Rares sont devenus des nez, quelques uns sont des accros comme nous, l’infinie majorité enfin s’en fout complètement et achète un parfum par habitude, râle sur son prix et n’y prête pas plus attention qu’à sa mousse à raser ou sa crème épilatoire.
De la même manière qu’on s’est délecté de crêpes au jambon, de bâtonnets de poisson au ketchup ou de coquillettes au Viandox, quelques années après, on ne jure plus que par le futur pèlerinage à Vonnas chez Georges Blanc. On a toutes et tous commencé par aimer des odeurs simples voire mauvaises. On a appris et on s’est forgé notre base référentielle et notre culture olfactive en sniffant tout et n’importe quoi.
Me concernant j’ai adoré les livres avec des images (la colle, l’encre) les bougies, les savonnettes, les truffes, les fleurs, les jardins abandonnées plein d’orties et rôtis par le soleil, la viande crue, le cou des chats, les épices, l’essence en faisant le plein, les voitures neuves, les premiers vins que je ne pouvais boire mais que je reniflais avec délectation, l’odeur des autres, de sa propre mère sans parler de l’oncle qui semblait embaumer l’été et les cigales même en plein hiver...
Je crois que le premier "parfum" a s’être imprégné de manière fugace sur ma peau a été une touche d’après rasage que mon père m’a mise telle une bénédiction au milieu des années 60. Je l’ai encore dans le nez 40 ans après.
Bien des années plus tard j’ai justement acheté entre autres jus moins passionnants Drakkar Noir et vous savez quoi ?? Je ne le regrette absolument pas et garde encore un vieux flacon de ce formidable nanard dans ma collection pour le sentir de temps à autre. Je connais même des gens de mon entourage qui le portent et en sont ravis.
Je ne listerai donc pas ce que je n’aime pas ou plus, ce qui est démodé ou sans doute mal né (mal nez devrais-je dire) mais si quelqu’un est intéressé par Drakkar je veux bien lui offrir ma bouteille, je ne garderai qu’un testeur ;0)
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