Sables

par Opium, le 28 avril 2011
Le "coup de la faille spatio-temporelle" !
Je lisais hier les moments d’émotion d’Absinthe à propos de Lys Méditerranée et je me suis revu vendredi matin dernier à la "Scent Room" du Printemps.
Vendredi passé, donc, j’ai été faire une petite balade parfumée au Printemps en ce beau jour de printemps (elle est nulle celle-ci, mais je ne pouvais pas m’en empêcher).
Après 45 mns de vaporisations de nombreux parfums sur languettes en papier rangées dans ma poche, écouteurs ôtés des oreilles et lunettes de soleil rangées pour ne pas avoir l’air impoli, je me suis dirigé vers le stand Goutal pour y tester plusieurs choses, dont du jasmin pour les températures chaudes après les discussions de la semaine passée sur les parfums "assez" présents à utiliser en été, et d’autres choses dont j’avais lu de jolis commentaires : Songes, Heure Exquise, Un Matin d’Orage à nouveau, entre autres,... Et Sables, conseillé par Eh Andy très vigoureusement !
La responsable arrive, je lui dis "bonjour", elle me répond, jusque là, tout va bien.
Me voyant avec mes différentes languettes que je parfume, je lui dis que je suis passionné, ce à quoi, elle me répond que soit c’est cela, soit je "pirate" des odeurs.
Je vous épargne les détails, mais disons que cela ne m’a pas tellement plu, je le lui ai fait savoir assez vigoureusement, puis, nous nous sommes "réconciliés" car une passion, cela doit être un échange, pas une rupture.
La personne se rend compte de son erreur (bah, oui, avec mon sac en bandoulière et mon sac de sport en plus, je ne fais pas tellement "passionné de parfums" !), et devient particulièrement prévenante à mon égard (et puis, on n’est pas dans l’onglet des Nociphorarionnauds ici, donc on ne va pas faire de racontage d’expériences avec des vendeuses, c’est ailleurs que cela se passe !).
Elle me présente donc plusierus créations avec du jasmin, de la tubéreuse, vaporise Ninfeo Mio pour "aérer un peu son espace". Nous passons un moment ensemble, puis, vient le moment du test de Sables.
La vendeuse a souhaité que je le teste sur peau, mais ne voulait pas que je me décide trop vite, elle souhaitait que je le teste durant plusieurs heures. Ce que je n’ai pas fait, je l’ai emporté avec moi. En voilà les raisons...
Comme l’a écrit bien mieux que moi Absinthe, parfois on peut se demander pourquoi on s’emporte autant sur un objet aussi futile et fugace qu’une odeur. Pourquoi s’emporte-t-on effectivement avec nos comportements parisiano-belgo-urbano-passionnés pour des objets qui coûtent si cher en temps, en monnaie sonnante et trébuchante, en écrits et échanges ? !
Juste un petit bout de réponse.
Parce que, lors du test sur peau, je n’ai pas été en Corse comme le souhaitait Annick Goutal en le créant pour son mari... Mais, j’ai voyagé... Au Portugal ! Renvoyé 15 ans auparavant, lors de nos retours, mes grands-parents, mon père, mes cousins, famille et moi de la plage lorsque l’on montait en voiture.
Sables, c’est pour moi deux lieux et deux moments :
Il est 18 heures, le soleil a "cogné sévère toute cette journée que nous avons passée à la plage", nous grignotons des biscuits près de la voiture car les plus jeunes commencent à avoir faim, une odeur à la fois âcre et douce nous parvient, qui se mêle à celle du sable sur les corps et les serviettes, à l’odeur des peaux tannées par le soleil, à celle des biscuits qui ont eu chaud eux aussi et à l’odeur de la végétation cramée et du goudron qui luit au sol tellement ii fait chaud !
Puis, autre moment... Nous arrivons chez mes grands-parents, préparons un feu de bois pour le repas du soir, le jardin de ma grand-mère exsude d’odeurs, nous secouons nos serviettes, il est 20 heures, les températures baissent mais les odeurs sont presque les mêmes que celles du moment du départ de la plage.
Sables a été une faille spatio-temporelle : Un vendredi matin, un jeune homme dans un magasin parisien a été transporté durant quelques minutes des années auparavant durant ses vacances au Portugal, près de la plage en fin de journée, ou dans le jardin de sa grand-mère.
La Corse ça sent donc comme certains endroits au Portugal !
J’ai failli verser une larme.
Il est troublant ce parfum, d’une ténacité à toute épreuve : ma pochette en bandoulière sent encore le moule à gâteaux légèrement cramé une semaine après... C’est une odeur agréable, mais tenace (Womanity n’a qu’à bien se tenir !).
Je ne pourrais pas le porter tous les jours, car trop tenace, il me renvoie à trop d’évocations, précises comme si c’était hier, trop de retours dans le passé. Les jours où je le mettrais, comme disais Jeanne, c’est parce que j’aurais besoin de vacances... et de souvenirs !
C’est brillant, dérangeant, mais l’un des plus troublants moments d’évocation du passé durant ces derniers mois.
Pour son originalité, pour sa composition, pour le trouble qu’il a induit en moi, je lui mets 4 étoiles. Il les mérite amplement.
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