Le nouveau visage de la maison Caron
par Adina76, le 6 juillet 2021
Bonjour amiedufiguier, bonjour à tous,
Vous avez parfaitement écrit ce que je n’aurais su mieux dire ! Je n’ai pas eu l’opportunité de découvrir les nouvelles créations de Caron, mais ce tableau de la gamme revisitée et actualisée ne m’a vraiment pas convaincue. Tout d’abord j’adorais cette maison dont les créations étaient à mon nez les plus grands et féeriques parfums qu’on puisse trouver. Relancer cette grande maison en mettant en
avant son fabuleux héritage aurait dû passer par le maintien au catalogue des chefs d’œuvre que sont Fleurs de rocaille qui en son temps a été un des parfums les plus vendus aux États-Unis et était une merveille de délicatesse, Nuit de Noël, merveilleux oriental ambré, le grand floral boisé Nocturnes des années 80, Acaciosa, Or et noir, Bellogia, Infini l’original et j’en passe ... C’eût été capitaliser sur la Caronnade et un esprit années 20 et 30 aux créations vraiment signées et à l’identité très forte (que bien des marques de niche actuelles essaient de recréer). Au lieu de remettre dans la lumière ces vrais joyaux et de capitaliser sur l’identité olfactive de la marque, on maintient l’anecdotique Fleur de rocaille, ennuyeux au possible, une version regrettable de Tabac blond - Petrichor avait raison d’écrire qu’une nouvelle formulation était vraiment souhaitable- qu’on décline avec des créations qui sur le papier ne font vraiment pas envie ... on fait du "chypre" contemporain, facon "gourmand", comme la concurrence dont je ne vois vraiment pas en quoi ils pourraient relancer cette maison que les jeunes générations de toute façon ne connaissent plus. Je ne m’étonnerai donc pas de la disparition sous peu desdites nouveautés, et le risque de voir disparaitre cette maison purement et simplement dans les années qui viennent me semble bien réel. Cela me peine de jouer les Cassandre, mais quitte à me répéter, Caron fait les mêmes erreurs que Courrèges : au prétexte de faire moderne et tendance, on saborde l’héritage pour des nouveautés qui risquent fort de disparaître aussi vite qu’elles ont vu le jour. Pas de vision, pas de cohérence, pas de souci de l’identité pourtant très forte de cette merveilleuse maison. Pour le grand public, resteront les poudres (et encore : un truc de vieilles diront les d’jeunes !), pour un Homme, avec un peu de bol le merveilleux Aimez-moi comme je suis ... à pleurer...
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