Antares, Bételgeuse et Mismar
par alizarine, le 8 mai 2021
Tout d’abord un grand Merci à vous, AuParfum, et merci aussi à In Astra pour cette triple découverte parfumée.
De ces trois fragrances tombées des étoiles, c’est par Mismar que par hasard j’ai commencé. C’est celui que j’ai trouvé le plus innovant. Pas le plus séduisant mais le plus exigeant, "gonflé", inclassable enfin. Un parfum extra-terrestre, oui absolument.
Je le sens affranchi des codes, des dictats de la Parfumerie.
Il s’affirme altier loin d’eux et presque arrogant, il occupe l’espace dès la première vaporisation.
Un effet immédiat de netteté, de vivacité agreste un peu sèche. Tranchant mais pour autant il n’est pas agressif.
Je l’ai apprécié peu à peu puis je l’ai aimé enfin, naturellement, lorsqu’à la toute-fin il a perdu un peu de sa morgue, de son panache et a courbé l’échine, s’est fait plus caressant, doucement éclairé d’un ambre fauve fascinant.
Un réel coup de coeur pour Mismar.
Vous l’aurez compris : la barre va être haute pour les deux qui suivront...
BETELGEUSE est des trois celui qui m’a plu d’emblée. C’est un parfum facile d’accès, on le saisit vite. Suivant les personnes, il peut soit séduire ou repousser mais on sait tout de suite le comprendre, le cerner, le catégoriser.
Dès que je l’ai respiré, sur ma peau je n’arrêtais pas de revenir, le nez scotché. Il est vrai qu’il est addictif, réconfortant, à la fois doux et épicé comme un excellent thé.
Thé ? Enfin non, excusez-moi je me trompe de tasse, Betelgeuse est un parfum TRES café. enfin hm un café méconnaissable, juste une essence, un esprit de café où gravite tout un bel imaginaire de notes mêlées sucrées, poudrées, amandées, vanillées même. Cela donne un effet intéressant. On attend un développement entre le doux Angel et le fort de café A*Men... ou mieux ! Eh oui ici nous sommes dans un autre registre : le parfum de niche, luxueux et créatif ! Las ! Betelgeuse s’ essouffle rapidement et retombe tel un piteux soufflé Sa capiteuse composition si prometteuse effondrée, il ne ressemble plus à grand chose. Il persiste un reste douceâtre sur la peau quelque temps puis il s’évanouit. Pas de tenue, pff fini le coup de foudre. Reste le regret de ce "dating" raté.
Last but not least, ANTARES.
Tout comme Mismar, ANTARES ne ressemble à aucun autre. Fusant, un peu acide, presque piquant, il a une attaque rêche, brusque ; puis ilmonte en puissance, se déploie, avec une grâce seigneuriale.
ANTARES est étonnant. Mêler l’insolence des baies de poivre rose aux lourdes tubéreuses rondes et crémeuses ne lui fait pas peur. Il ose tout et vainc.
Contre toute attente, il arrive à s’épanouir dans un acmé boisé, mystique et mythique. Il nous fait son grand jeu, nous éblouissant dans une myriade de facettes comme un impossible feu d’artifices.
Au final, loin de s’éteindre, il s’ouvre telle une corolle et, dans un nouveau registre encore , presque fleuri, il nous porte le coup de grâce.
Euh ai-je vraiment dit en haut de ces lignes que mon préféré était Mismar ? ;)
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