Pourquoi se parfume-t-on ?
par jules de d***, le 15 mars 2012
On se parfume pour exalter l’odorat :-)
Maintenant que j’ai donné ma simplette réponse, j’ai une question tout aussi simplette en ce qui concerne les matières premières utilisées pour le parfum que je ne sais pas où poser, donc je le fais ici.
Je ne suis pas étonné que depuis l’antiquité on ait essayé de restituer ou de reconstituer l’odeur d’une rose ou du jasmin. Cela me semble aller de soi. Je suis déjà davantage étonné et émerveillé qu’on ait eu l’idée de tirer de plantes qui n’ont l’air de rien a priori, par des procédés assez compliqués, des essences qui sont de véritables bases en parfumerie, le vétiver ou le patchouli par exemple. Je sais que la parfumerie moderne fait beaucoup de recherches sur des molécules chimiques (aldéhydes, muscs, calone, etc.), je sais qu’elle ne cesse d’améliorer les procédes d’extraction ou de distillation, etc., mais continue-t-on de découvrir de nouvelles essences à partir de plantes connues grâce à des procédés nouveaux ? Ou de nouvelles essences à partir de plantes qu’on avait pas utilisées jusqu’à présent ? Les plantes nous ont-elle livré tous leurs secrets en parfumerie ou bien restent-elles un immense champ de découvertes possibles ?
Enfin, en ce qui concerne les molécules chimiques, je sais que grâce à elles on a pu reconstituer ou s’approcher de produits naturels, comme la plupart des bases animales, peut-on imaginer que la chimie nous apporte des senteurs totalement inconnues qui n’auraient rien à voir avec quoi que ce soit d’existant dans la nature, ou bien le réservoir des senteurs naturelles est-il si riche que toute nouvelle odeur synthétique s’approche immanquablement d’une odeur déjà existante ? Ou encore que notre odorat est si pauvre que nous nous avons fait le tour du champ restreint de ce que nous pouvons percevoir ? Je lis dans le glossaire que les aldéhydes sont des molécules synthétiques mais qui existent à l’état naturel dans le zeste des agrumes. Je me demande si les aldéhydes ont été synthétisés et utilisés en parfumerie après avoir été découverts dans les agrumes ou si on a découvert après leur création qu’ils existaient déjà dans la nature. Et les aldéhydes sont-ils des odeurs en soi ou plutôt une sorte de boostage d’odeurs ? (J’apprends sur wikipedia que le formol est un aldéhyde, lol). Et la calone ? Est-ce une nouvelle odeur ou un nouvel assemblage d’odeurs déjà existantes ?
Je suis toujours émerveillé, en découpant un melon, par cette odeur absolument unique, qui ne ressemble à rien d’autre (bon, je ne suis pas sûr que ce soit une odeur forcément adéquate en parfumerie). Mais si le melon n’existait pas, il manquerait une odeur au monde. La chimie pourrait-elle découvrir une odeur nouvelle aussi originale ?
Bref, vous aurez compris que je m’interroge quant à savoir si on peut s’attendre à des découvertes totalement inattendues pour les matières premières du parfum, soit dans la nature, soit grâce à la chimie, ou si la parfumerie consiste et consistera en variations sur des notes de bases dorénavant à peu près immuables, ce qui est de toute manière tout à fait satisfaisant, sachant qu’avec trois couleurs fondamentales on a peint tous les tableaux du monde et qu’avec sept notes de musique, toute la musique de l’Occident.
C’est sans doute une question de Candide, mais si certains d’entre vous ont la patience et la compétence (ce dont je ne doute pas ici, après avoir lu le glossaire et certains commentaires) pour me donner des éléments de réponse, j’en serai tout à fait satisfait. Et je suis désolé si cela a déjà donné lieu à des commentaires qui m’auraient échappé.
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