It was a time that was a time
par Miranda, le 22 mars 2016
Premier essai sur peau samedi soir pour une courte soirée puis hier toute la journée, pour voir l’évolution et la tenue :
La première sensation est violente, et sale. Le sel prend au nez. Pas une vague fraîche et clinique comme pour Sel de Mer de Heeley. Quelque chose de plus gras et sucré. C’est la sensation qu’on a en ouvrant un paquet de sablés au beurre salé gardés un peu trop longtemps au soleil. C’est coupable comme odeur, c’est chaud, trop riche et on sait que c’est mal. On a les doigts pleins de sable et c’est une gourmandise déraisonnable, mais on garde le nez de dedans quand même.
Passée cette première vague, ça devient chaotique, le ciel est sûrement de plomb mais le vent est chaud et il fait étouffant sur la plage : l’ambre fait surface, par rafales brèves et irrégulières, ça n’a aucun sens, ça mue et ça mute, toutes les variantes y passent pendant quelques minutes, jusqu’à l’arrivée du cuir. Et c’est là qu’on entre dans quelque chose d’échevelé mais de plus rythmé. Si une balade à cheval, un soir sur la plage devait avoir une odeur ce serait celle-ci, des bouffées chaudes et cuirées à chaque mouvement, le gout du sel qui suit, le tout souligné par l’ambre chaud et stable maintenant, comme l’allure de l’animal. Une autre odeur de gras et de musc, moins définissable (pour mon nez débutant) vient s’ajouter au mélange.
Puis tout s’apaise au fil du jour, la sensualité du parfum se révèle, dans des notes cuirées plus douces, mieux domptées, un sel qui se met en retrait. Le cheval erre seul dans les dunes et quelques amis on tiré un vieux chesterfield sur la plage pour regarder le coucher de soleil. Ca sent l’ambre tiède, le cuir tanné et les relents fantômes et musqués d’une crème solaire qui aurait un peu trop vu la mer. C’est calme maintenant et quoi qu’il arrive, ça ne sera plus dramatique. L’apocalypse est passée et ce n’est peut-être pas plus mal.
Voilà, pour mon premier avis. C’est un parfum surprenant et puissant au début, peut-être pas facile d’accès dans ses prémices (mais quand on porte la XIIIe heure de Cartier, on s’habitue à ce type de débuts un peu brutaux) et plus consensuel sur la fin, bien qu’il garde une dimension très sensuelle qui ne plaira peut-être pas à tout le monde. Une belle expérience que je renouvellerai chaque jour ou je suis d’une humeur de fin du monde jusqu’à épuisement de l’échantillon !
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