Le parfum, les goûts et les couleurs...
par Kareldestoute, le 2 janvier 2015
Joli billet de début d’année ! Il a trouvé chez moi un écho particulier, alors que je me suis récemment mise en recherche d’un nouveau parfum, moi qui n’en porte plus depuis deux ans. D’abord, envie de trouver un parfum qui me corresponde vraiment, qui se démarque, qui soit "original" (dieu que c’est classique comme motivations...). Et puis, à travers mes recherches, et surtout à travers ce site, découverte qu’un parfum pouvait être une oeuvre d’art, avec des qualités esthétiques, un parti pris aristique...
Alors je suis encore une néophyte encore peu capable de mettre des noms sur des odeurs et de reconnaitre seule un "beau" parfum d’un jus commercial et sans grand intérêt. Mais il y a une certaine (auto-)satisfaction à savoir que le parfum que l’on porte est une belle réalisation. Et à l’inverse, une prise de conscience intéressante lorsque l’on lit une critique dévastatrice d’un parfum que l’on connaît bien ! Je pense ici à Kenzo Jungle, parfum de ma mère. Sans rancune aucune : d’abord parce que je ne l’aime pas - le parfum, pas ma mère ! (sans jugement sur ses qualités, juste parce qu’il me donne mal au crâne), et ensuite parce que ça ne remet pas en cause le plaisir que qui que ce soit peut avoir à le porter : si un parfum ne devient pas "beau" parce qu’on l’aime, comme le dit si bien l’article, cela n’empêche pas d’aimer un parfum commercial et sans recherche. A l’image du dernier tube pop bien marketé que l’on sait sans qualité mais qu’on se plait à laisser tourner en boucle dans ses oreilles parce qu’il nous met de bonne humeur... Suffit d’être honnête sur sa qualité réelle :)
PS : et le marketing fonctionne aussi sur les marques de niche ! Lorsque je me suis rendue chez Jovoy, j’avais envie d’aimer certains parfums dont le flacon ou même le nom me plaisaient particulièrement. Envie d’aimer Chambre Noire (très marketé, pour du parfum de niche), là où Cuir Ottoman m’aurait laissée froide si je m’en étais tenue à sa bouteille, alors que son odeur me rend complètement dingue. A l’inverse, je n’aime pas du tout l’univers visuel autour de la ligne Juliette Has A Gun par exemple. Aucun de ceux que j’ai senti ne me plait beaucoup, mais dans le même temps, je n’ai pas "envie" de les aimer. Cela m’a amené à me questionner sur mon impartialité lors de mes tests. Ou à l’inverse, après un test à l’aveugle, pourrais-je acquérir un parfum donc je n’aime pas le flacon, le nom, l’image... alors qu’évidemment, sur le papier, seule l’odeur devrait entrer en ligne de compte ? J’avoue que cette question me gêne un peu.
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