Auparfum

L’Homme Idéal

Opium

par Opium, le 13 juillet 2014

Bonsoir.
Cela devrait être une de mes toutes dernières interventions dans ce sujet qui a déjà été bien alimenté, mais, je vais quand même préciser un point.

A propos des matières qui existent en parfumerie, avant de savoir si on apprécie ou non tel ou tel matériau, encore faut-il le détecter ; cela peut paraître évident, mais, il y a, selon les matériaux, une plus ou moins grande variabilité perceptive.
Donc, dans un premier temps, il faut bien détecter un matériau, puis, ensuite, on peut savoir s’il nous convient ou non.
Or, dans le cas des bois ambrés, les variations de perception sont énormes. Il y a des gens qui ne les sentent quasiment pas ou très peu alors que d’autres saturent.
J’en ai déjà parlé ailleurs, mais, un petit rappel peut s’avérer pédagogique pour certains lecteurs. Il en est de même avec les muscs et les ionones / irones (composant violette et iris), mais, dans ces deux cas, rien de grave si on surdose un peu, les gens, au pire, auront un effet un peu lourd, un peu suffocant, mais, rien de trop trop grave. Avec les bois ambrés, c’est le même effet qui risque de se profiler à l’horizon, mais, puissance 10 ! (D’où la sensation de forets de perforeuse/perceuse vrillant du bois dans les narines !)

La vanille, par exemple, est très bien détectée : 80% des gens la détectent sans problème et, dans ces 80%, presque tou(te)s l’apprécient (éducation, élément récurrent de notre alimentation précocement, arôme utilisé à peu près partout / inné qui nous pousse à valoriser les senteurs sucrées plus nourrissantes et éliminant le risque de malnutrition). Donc, avec la vanille, c’est quasi gagné à tous les coups ! ;-)

Quand on ne sent pas une matière, on ne devrait pas l’utiliser. Surtout quand elle est puissante. Pourtant, a priori, plein de parfumeurs le font, et même avec les bois ambrés. Patrice sur son blog Musque-moi avait judicieusement rappelé la nécessité d’éviter de le faire... ;-)

Je ne reviendrais pas encore sur l’intensité du parfum et la gourmandise ressentie ou pas selon les personnes. En revanche, s’il s’agit bien de bois ambrés, il y a un élément qui me surprend un peu : ce sont, avec l’éthylmaltol et quelques muscs, les matériaux les plus "lourds", ce sont ceux qui ont aujourd’hui la courbe d’évaporation la plus longue et lente. Donc, à la fin de l’évaporation, normalement, ils restent ; ce n’est pas de la magie, juste de la physique-chimie... ^^
Et, sur mes vêtements, le surlendemain, quand les dernières traces de patchouli gourmand se sont évaporées, c’est bien ce qui subsiste.
En espérant être assez précis et pertinent.
Bonne soirée.
Opium

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