Osiris, mystères engloutis d’Egypte, à voir et à sentir à l’Institut du Monde Arabe
par Clara Muller, le 16 janvier 2016
L’exposition « Osiris, mystères engloutis d’Égypte » à l’Institut du Monde Arabe propose une plongée dans le domaine de l’archéologie sous-marine en exposant les objets issus des fouilles sous-marines menées par l’archéologue Franck Goddio.
Ce dernier, commissaire de l’exposition, est le fondateur et le président de l’Institut européen d’archéologie sous-marine ainsi que de la Far Eastern Foundation for Nautical Archaeology. Il est également le co-fondateur de l’Oxford Centre for Maritime Archaeology de l’Université d’Oxford. Ses recherches ont permis de mettre à jour les cités de Thônis-Héracléion et de Canope, submergées depuis le VIIIe siècle en baie d’Aboukir, à quelques kilomètres d’Alexandrie. Les fouilles sur ces deux sites ont livré de nombreux témoignages archéologiques en relation directe avec les Mystères d’Osiris, une célébration initiatique de 21 jours qui commémorait et perpétuait la légende fondatrice de l’Égypte.
La belle scénographie de l’exposition immerge le visiteur dans une reposante ambiance sub-aquatique avec écrans-hublots donnant sur les fonds marins, vidéos de fouilles et éclairage étoilé. Mais ce n’est pas tout ! Dans un coin du premier étage de l’exposition, se cache même un petit dispositif olfactif...
Sous une vitre, plusieurs casiers sont remplis de différentes substances : limon, sable, grains d’orge, de lin et de blé, épices et aromates. Trois de ces casiers renferment en fait des billes de polymères parfumées, reproduisant l’odeur de l’agapanthe, du roseau doux et de l’encens. Des perforations sur le dessus de la vitre permettent de les sentir. Les indications sont toutefois si discrètes (simple dessin d’un nez sur les cartels) que de nombreux visiteurs ne se penchent pas pour découvrir ces trois odeurs reproduites par Quentin Bisch, parfumeur chez Givaudan.
On sait que les Egyptiens utilisaient beaucoup les parfums dans leur quotidien et leurs rituels sacrés, notamment le célèbre kyphi, un encens qui se faisait brûler, à base de résines, de racines et de bois. En témoignent, au sein même de l’exposition, les nombreux brûle-parfums retrouvés lors de ces fouilles sous-marines. Le Musée International de la Parfumerie de Grasse présente d’ailleurs en ce moment même une exposition consacrées aux parfums antiques.
Le succès de l’exposition Osiris lui vaut d’être prolongée jusqu’au 6 mars 2016. Une bonne nouvelle pour ceux qui ne l’ont pas encore vue ou pour ceux qui auraient manqué le discret dispositif olfactif de Quentin Bisch...
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Le site de l’exposition : Osiris, mystères engloutis d’Egypte
Institut du Monde Arabe
1 rue des Fossés-Saint-Bernard Place Mohammed V, Paris 5e
tarif normal : 15,50 € / tarif réduit : 10,50 €
Photo : Christoph Gerigk © Franck Goddio/Hilti Foundation
par Lady Pallida, le 16 janvier 2016 à 12:40
Très belle exposition que j’ai vu hier soir, c’est bien qu’elle soit prolongée !
Le petit dispositif olfactif avec les casiers est assez amusant, les gens ont tendance à vouloir tout sentir sauf qu’il n’y a que 3 possibilités ... il aurait fallu pouvoir tout sentir !!
Au delà des mystères d’Osiris, le parfum a de tout temps et partout, accompagner les cérémonies et les rites sacrés, pour purifier et se rapprocher un peu plus du divin.
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