Les parfums bijoux de Dali Haute Parfumerie

« Attention à l’instant où grâce aux hologrammes acoustiques on pourra entendre la musique de l’odeur produite par tout ce que nous serons en train de regarder car en toute chose, bien plus que voir, entendre et goûter, il faut être capable d’en respirer le parfum sacré. »
Salvador Dali

La marque Dali présente une nouvelle collection “Haute Parfumerie” de cinq parfums, qui puise son inspiration de bijoux réalisés par Salvador Dali entre 1949 et 1964, et exposés dans un musée créé par la Fundació Gala-Salvador Dalí à Figueres.

Alberto Morillas, qui avait composé en 1983 le premier parfum féminin de la marque en hommage à Gala, l’épouse de l’artiste - Salvador Dali pour femme, un chypre floral épicé - a été pressenti pour composer toute la nouvelle collection.

Regard scintillant de mille beautés

Alberto Morillas a exprimé « la force de l’œil dalinien » a travers la rose de Turquie, habillée par l’absolu de graines d’ambrette - autrefois appelée “graines de musc” - à l’odeur florale, fruitée et musquée, et un fond de notes boisées et terreuses.

Voyage onirique du papillon de vie

S’inspirant du bijou Le calice de la vie, réalisé en 1965, ce papillon a été transcrit en « une fragrance évanescente, pleine de douceur et de légèreté. »
Un accord irisé et poudré qui prend des reflets rose pêche, en rencontrant des fleurs blanches : tubéreuse d’Inde, muguet, lys blanc, fleur d’oranger d’Afrique du Nord, du bois de cèdre et des muscs blancs.

Calice de la séduction éternelle

Cet hommage au bijou Tristan et Iseut créé par Salvador Dalí en 1953, renferme un parfum qui transporte « dans le pays des Mille et Une Nuits, une invitation luxuriante et opulente au dépaysement vers le luxe et la volupté. »
Il se compose de notes fraîches d’essence d’orange, d’un accord floral et solaire de rose, jasmin et ylang, de bois de cèdre, de vétiver d’Haïti, de vanille, de ciste labdanum et de patchouli d’Indonésie.

Mélodie du cygne de la main

Inspiré de la légende de Jupiter métamorphosé en cygne pour s’unir à Léda, reine de Sparte, le bijou Main nervurée créé en 1949 a été traduit en parfum grâce à l’iris de Florence, au cœur d’un accord gourmand et velouté.
Un accord rose poudré, composé de feuille de violette, de fruits gorgés de soleil de praline « entre douceur du lait et langueur de la vanille », du bois de cèdre, de santal et de patchouli.

Fluidité du temps imaginaire

La montre molle est emblématique de l’œuvre de Dali, et c’est ici La persistance de la mémoire, bijou créé en 1949 qui est d’inspiration de ce parfum.
Une tubéreuse qui « se dresse vers le ciel, plongeant ses racines profondément en terre » a ici des airs féminins et joyeux et s’habille de bergamote, de jasmin Sambac, de santal, de vanille, et de safran aux accents cuirés.

Après quelques lancements qui n’étaient pas forcément très pertinents avec l’héritage de cette belle marque, je trouve plutôt réjouissante cette initiative de s’inspirer du patrimoine de l’artiste pour créer des nouveaux parfums, et en travaillant avec un unique parfumeur talentueux et souvent inspiré.

The Jewel Collection, eaux de parfum, 295 euros / 100ml