Consommation et parfum : lisez-vous l’étiquette ?
par Thomas Dominguès (Opium), le 20 décembre 2013
A l’heure où, principe de précaution oblige, on réglemente à tout-va et où le parfum devient un nouvel ennemi à abattre (en même temps que le micro-ondes et le portable), une étude IPSOS datant du printemps dernier sur les attentes des acheteurs en termes d’étiquetage révèle que la plupart des gens se moquent de ce qui est inscrit sur les étiquettes.
Ce qu’ils souhaitent (en France et en Allemagne, pays où l’étude a été menée), c’est de l’émotion, du rêve, et rien d’autre.
Comme dans toute étude déclarative, on peut s’interroger sur certains résultats (Ah bon, on choisit VRAIMENT son parfum d’abord à l’odeur ? ^^), elle n’en reste pas moins intéressante et démontre que le bon sens populaire est bien plus raisonnable que la paranoïa réglementaire de Bruxelles.
par Arpège, le 3 janvier 2014 à 09:20
J’ai une nature tres allergique et pourtant je voudrais que toutes les formules d’origine des parfums reviennent sur le devant de la scene, tous les interdits de l’IFRA.
Je trouve stupide ces listes de molecules a supprimer ou agents allergenes et je le repete, j’ai un traitement lourd contre les allergies.
Ce sont de veritables massacres quand on pense a un Habanita completement reformule (même si le resultat est beau, on ne le reconnait plus) et Parure de Guerlain, carrement disparu.
On touche a notre Patrimoine !
Nous vivons dans une Société d’interdictions multiples, de mise en garde. Pourquoi ne pas laisser le libre arbitre aux gens ? Accepter les agents allergenes dans certains produits ou pas. Il ne faut pas boire d’alcool, ne pas fumer, ne pas trop manger, faire de l’exercice, se proteger etc..
Maintenant il faut pas prendre trop de medicaments. Assez avec ces vetos !
Ca fait 2 ans que je souffre des yeux et que je ne devrais plus porter de maquillage ni de parfums. Je fais le choix de porter des parfums vintage et de me "rincer l’oeil" 5 fois par jour avec des collyres anti allergiques. Et je raffole des gels douches derives des parfums qui sont reputes pour leur nocivite en molecules allergenes.
Il faut laisser le choix. L’IFRA decide a la place des gens. Je ne suis pas d’accord.
Alors parfois on tombe sur un parfum vintage qui cree THE BIG ALLERGY. Et bien on le vaporise sur un vetement. C’est tout !
par Orchids, le 2 janvier 2014 à 22:08
Les cons ça ose tout, c’est à ça qu’on les reconnaît.
Et bien j’ose lire les étiquettes même si je n’y comprends rien. Et j’ose croire que les gens biens intelligents sont aussi bienveillants et essayent d’être prévenant pour notre santé et celle de notre planète.
L’assemblé nationale est pleine de pharmacien alors j’ose espérer qu’ils ont autre chose à faire que d’interdire des produits pour embêter l’industrie du parfum.
Effectivement la pollution de nos meubles... est certainement pire mais je ne trouve pas que ce soit une raison pour autoriser des produits nocifs.
Je viens d’acheter beaucoup de parfum et j’espère que les parfumeurs ne considèrent pas que comme il y a pire, ils ont le droit de mettre n’importe quoi dans leurs produits.
Bonnes années à tous
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par Patrice, le 3 janvier 2014 à 00:41
Il y a mettre n’importe quoi, ET mettre n’importe quoi... entre interdire la cannelle parce que ça crée quelques démangeaisons à certains, et interdire les muscs nitrés parce que ça bousille le cerveau irrémédiablement, y’a une différence.
Après, il y a peut être bien plus urgent que d’interdire certaines molécules, en chipotant sur les doses bien ridicules des eaux de toilette. Hey ! Et puis ça vous dit, on interdit les arachides dans la cuisine de la terre entière ?
Oh, wait ! Certains ont déjà commencé : http://www.europe1.fr/International/Bruxelles-interdit-le-roule-a-la-cannelle-danois-1755945/
par Patrice, le 30 décembre 2013 à 21:01
Les seules fois où je regarde les liste des composants au dos des boites des parfums, c’est pour vérifier s’il y a bien encore de la mousse de chêne, du lyral et de l’hydroxicitronellal, pour mon plus grand plaisir.
C’est tout ! ^^
par ghost7sam, le 20 décembre 2013 à 16:10
Bonjour
L’IFRA exagère t-il ? la règlementation REACH est-elle le signal d’abus et de paranoïa dans cette grande industrie ?
Bon. C’est un vaste sujet, surtout pour un néophyte comme moi. Avec les lectures, les conversations, les rencontres qui contribuent à se faire une opinion, on en vient assez rapidement à ceci : pourquoi aller si loin dans la prévention et la prudence pour la cosmétique, au lieu de s’occuper du tabac et son immense lobby, des drogues, et de la médecine ?
j’ai eu une discussion la semaine dernière avec une personne qui connaît bien le sujet depuis une vingtaine d’années : la règlementation cosmétique.
J’ai donc fait part de ce que je constatais, et voici à peu près ce qu’il en est ressorti à propos des allergènes :
La fameuse liste des 26 va s’agrandir d’ici peu. Super, encore pire ! Alors apparemment le problème avec les allergies, c’est qu’il s’agit d’un phénomène assez récent ; en tout cas la proportion que cela prend est récent. Les gens sont beaucoup plus allergiques qu’avant, et on ignore pourquoi. La civilisation moderne induit le stress, la bouffe, les cosmétiques et les médicaments qui font qu’on côtoie à chaque instant des organismes "étrangers". Le problème c’est que la science en découvre un peu plus chaque jour ! Et en ce qui concerne les allergènes, on n’est pas sûrs de ce que ça peut engendrer, mais ça se propage discrètement mais très vite !
Donc bien sûr, personne n’est dupe : 90% des gens s’en foutent de la présence de méthyl-ionone, benzyl benzoate, limonene, linalool (je l’aime bien lui) ou encore l’hydroxyisohexyl 3-cyclohexene carboxaldéhyde (je souhaite bien du plaisir à nos amis étudiants chimistes :-)). Les organismes qui mènent les enquêtes le savent bien aussi que tout le monde s’en fout.
Mais voilà, nous ne sommes que des humains, et parfois l’homme doit faire preuve d’humilité : on n’en sait pas grand chose, de ces allergies ! alors "faisons gaffe" se disent-ils.
Il y’a quelques années, le paraben faisait scandale et on commençait à l’interdire partout suite à une étude. Les auteurs de cette étude ont su quelques années plus tard qu’ils se gouraient (attention je résume) et apparemment le problème venait d’ailleurs (erratum fait bien sûr discrètement).
Bon tout ça pour dire que c’est bien relou toute cette règlementation qui oblige les parfumeurs à reformuler constamment (et d’ailleurs les reformulations incessantes doivent être coûteuses pour les entreprises : en temps, en argent et en énergie, sans que l’on sache si ça vaut vraiment la peine), mais dans le futur -on laisse le monde à nos enfants, on ne sait pas ce que l’on découvrira sur ces allergènes.
N’oublions pas que personne ne croyait à la nocivité du tabac au début ! pareil pour (certaines) drogues.
—
Je fais volontairement l’avocat du diable, histoire d’essayer d’élever le débat, et afin qu’il n’y ait pas un seul son de cloche dans la discussion. Quoi qu’il en soit, profitons des effluves que nous sommes en mesure de sentir, surtout en cette période de fin d’année, si charmante de froid et de lumière.
—
Peace.
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par Youggo, le 20 décembre 2013 à 16:54
Tous ces arguments sur les allergènes dans les parfums seront "entendables" le jour où on interdira les cacahuètes, qu’on imposera le pain sans gluten dans le boulangeries, et qu’on tondra tous les chats, sous prétexte que quelques-uns y sont allergiques.
Ce principe de précaution vire au n’importe quoi. Les gens allergiques le savent, et font attention, voilà tout. Mais si les grandes maisons se montrent si zélées à appliquer ces directives, c’est principalement pour ne pas se prendre un procès de la part d’une cliente trop conne où trop vénale. C’est malheureux.
Et quand je vois qu’on interdit la vanilline (hautement nocive... si on en ingère 30 litres d’un coup en intra-veineuse) dans les cosmétiques et parfums, mais qu’on peut toujours en bouffer à la pelle dans nos yaourts, je me demande bien dans quel intérêt sont prises ces mesures. Santé publique ? C’te bonne blague. Intérêt commerciaux ? Ha...
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par Mado33, le 20 décembre 2013 à 17:34
Hello,
Oui absolument, quand on est allergique on doit faire attention. Il est question de mettre l’aspirine dans les rayons des supermarchés ( mais ça ne passera pas j’imagine ), même très ancien ce médicament n’en est pas moins très dangereux sur terrain allergique, alors un parfum, objet de luxe et surtout de passion, ne doit pas être encadré de la sorte là où un AINS aurait potentiellement sa place en GD. Là encore chacun est libre de se parfumer un peu, beaucoup, à la folie :) ou pas du tout.
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Aaaaaaaaaaaah Bruxelles,
ses camemberts pasteurisés (autant dire : MORTS),
ses tomates et salades du jardin hors-la-loi
et ses parfums à traçabilité obligée, j’adooore !
Je vais vous sembler "deux-neurones" (mais si, je pense connaître votre indulgence) :-D
mais... si je veux LIRE, je vais à la bibliothèque !
J’ai déjà assez de lire la composition de TOUT CE QUE JE MANGE, parce que j’ai des allergies alimentaires qui me pourrissent la vie... ^^
Alors, sauf s’il est fait A L’HUILE DE NOIX , un parfum n’a aucune chance de provoquer en moi une colopathie fulminante... surtout que la peau ne "respire" pas...
Désolée de détruire un mythe... ^^
Le parfum brut, sauf si vous vous l’enfilez direct dans les trous de nez, n’a AUCUNE CHANCE de vous infecter LES POUMONS d’un quelconque ingrédient !
Au pire, si on ne supporte pas un parfum, on le fuit... et c’est tout !
Pourquoi empêcher le monde entier de le porter ?
La parfumerie est un PLAISIR, censément...
C’est un domaine préservé pour moi et je tiens à ce qu’il le reste !
Les fameux "allergènes" sont souvent neutralisés par les autres substances
(et l’alcool) contenus dans le jus final... et encore, même à l’état libre, ils ne sont pas toujours allergènes et à des niveaux bien changeants... selon une infinité de facteurs biologiques tous plus obscurs et inaccessibles les uns que les autres...
Toute une science fragile, l’allergologie... ^^
Ca permet surtout de pressurer l’industrie cosmétique et de la rançonner, soyons clairs...
Chaque "décret" de Bruxelle implique moins de qualité, plus de frais, et, au final, l’entretien royal d’une institution ruineuse, inutile et nuisant, carrément, à NOTRE CULTURE...
Arf, je m’emporte...
Mais enfin, qui a JAMAIS compris quoi que ce soit à la litanie d’ingrédients figurant sur un produit cosmétique ?
Je demande à un tel produit d’être BON, BEAU, AGREABLE et de BON RAPPORT QUALITE/PRIX...
Oui, oui, C’EST TOUT...
Avec le prix que je paye, je ne vais pas NON PLUS passer un Master de Chimie... ^^
Ni lire toutes les notices de tous les produits que mes caprices de midinette me poussent à m’offrir... ou simplement à essayer...
On n’y comprend RIEN, on s’en fout, soyons clairs, ON VEUT DU PLAISIR !!!!
RIEN QUE CA !!
On paye pour être INCOUCIANTS, PLAISANTS et HEUREUX.
Ben oui !
N’en déplaise à Bruxelles !
Les entreprises de cosmétiques et parfums touchent des royalties ÉNORMES pour prendre LEURS responsabilités qui impliquent qu’elles ne mettent pas du cyanure pur ou autres poisons violents, immédiats et avérés dans leurs produits que nous consommons allègrement, et pour leur plus grands profit et joie...
What else ?
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