Pikake
J’ai grandi avec, pour références olfactives, le Shalimar de ma mère, le Calèche de ma grand-mère, et les échantillons de Bel Ami et Équipage dont je parfumais mes poupées. Ces repères m’ont très certainement guidée vers L’Heure Bleue (une évidence), qui est devenu mon parfum signature, et que j’ai porté à la fois fidèlement et voluptueusement pendant 20 ans, presque sans discontinuer (hormis quelques escapades estivales). Ma peau et mon odorat n’étant plus en accord avec ce que ce parfum est devenu, je suis partie, la mort dans l’âme, à la recherche de son successeur. J’ai abordé les propositions de la parfumerie actuelle, sans doute, avec 20 ans de retard sur les codes et les senteurs employées, et j’ai bien vite vu que je n’allais pas me satisfaire ni des sirops de sucre, ni des ouds suffocants, ni des constructions monolithiques et sans reliefs, auxquels on a du mal à échapper, et qui ne sont, au mieux, que du "sent-bon". A la quête du "Poudré ultime", se sont succédé la quête de "la Rose ultime", l’"Iris ultime", le "Cuir", la "Fleur d’oranger", que j’ai abandonnées lorsque j’ai réalisé que je ne cherchais qu’à retrouver les différentes facettes de L’Heure Bleue.... Au cours de ces recherches compulsives, je suis tombée de plus en plus régulièrement sur le site AuParfum et ses descriptions de parfums inconnus, passés ou actuels, qui ont aiguisé ma curiosité, et révélé mon intérêt pour les constructions complexes et les parfums "vintage". J’adresse donc ici mes remerciements aux rédacteurs et contributeurs d’AuParfum, qui m’ont fait découvrir des beautés telles que, sans hiérarchie, Habanita, de Molinard, Nuit de Noel, Narcisse Noir et Royal Bain, de Caron, Un Bal à Versailles de Jean Desprez, L’Origan de Coty, Krasnaya Mockba (de ???)....et m’ont permis de prendre conscience qu’on pouvait apprécier un parfum pour lui-même, et non pas uniquement pour son rendu sur la peau, qu’on pouvait aimer un parfum, sans vouloir se l’approprier. Aujourd’hui, j’ai renoncé à trouver une nouvelle signature. Je suis, du coup, plus libre d’apprécier la beauté des parfums pour eux-même. Je préfère sortir de ma zone de confort, de la facilité des ambres, dont ma peau raffole, et me laisser surprendre. J’apprivoise lentement les chypres, et me plonge avec ravissement dans les parfums fourrure. Ma prochaine quête : explorer le genre des "tabacs", mais sans doute de manière moins compulsive, désormais.
Ses avis
Un parfum crémeux, comme un riz au lait
le 28 avril 2016 à 20:04
Bonjour Louise, Si vous n’avez pas déjà trouvé ce que vous recherchiez, votre description m’a fait penser à Héliotrope d’Etro. C’est un héliotrope solaire, mais qui débute par une note amandée, très ronde. Il a une parenté avec Dolce Aqua de Profumum Roma, mais la note d’amande y est moins écœurante, et (...)
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