Havana Vanille
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Une légende dit que le bois d’oud arriva au Japon porté par les eaux, et fut sorti du sable et du sel par des pêcheurs.
il y a 13 heures
Encore une attaque gratuite de Blanche ! Décidément qu’elle est subversive cette fille ! Et en(…)
il y a 16 heures
Bonjour inexpert, En fait on était encore le 13 pour moi (décalage horaire oblige)... il était(…)
Accord intercontinental
Lavis en rose
L’encens sans l’église
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De retour de chez mon dentiste dans un beau quartier, je suis passé devant une boutique l’Artisan Parfumeur et j’ai souhaité essayer ce parfum dont j’avais lu la critique sur cette page. Première surprise : Havana Vanille aurait déjà changé de nom pour ne pas heurter la sensibilité des cubains ! Je ne sais pas si cette explication est même un tant soi peu vraisemblable (sauf à croire qu’il y a de grands amoureux de parfums français dans la diplomatie cubaine), ni si ce parfum a été reformulé pour qu’un nouveau visage accompagne son changement d’identité. En tout cas, c’est Vanille Absolument que l’ai donc appliqué sur mon poignet.
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Je pense que, malgré toutes nos meilleurs volontés, nous sommes tous influencés par l’ensemble des facteurs non-olfactifs qui font l’identité d’un parfum. Son nom, l’esthétique de son flacon, la couleur de son jus, la maison qui le présente, la petite histoire qu’on nous raconte pour expliquer son inspiration, le "nez" qui en est responsable ... tous ces éléments ancrent un parfum dans un imaginaire qui prépare nos sens avant même la première sensation proprement olfactive. Cette modification de nom évoque pour moi non plus les odeurs des rues de Havane mais plutôt la cuisine lors de la préparation d’une crème pâtissière. La seconde surprise pour moi revêt donc la forme d’une déception : non, ce n’est pas un voyage que ce parfum m’évoque mais le vague écoeurement d’un dîner trop glouton. En espérant que cette sensation n’est pas, de ma part, la réalisation d’un préjugé pré-olfactif (« What’s in a name ? that which we call a rose / By any other name would smell as sweet »).
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Oui, en effet, je ressens le rhum dans un second temps, après ce trop-plein de vanille. L’ensemble me ferait presque penser à Spiritueuse Double Vanille par cet aspect riche, lourd, gustatif et alcoolisé. Sauf que le Guerlain me donne au moins l’impression d’avoir siroté quelques cocktails (si on voit double, c’est aussi un peu parce qu’on aurait atteint sa limite d’alcool) pour oublier l’état de mon estomac, alors que Vanille Absolument n’a rien pour détourner mon esprit de la crainte de l’indigestion.