Rousse
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Décidément, les parfums Courrèges filent un joli coton. Présenté par la marque comme le « récit d’un soir d’été », celui-ci offre un sillage intime et délicatement régressif.
il y a 10 heures
Bonjour Dioressence ? Je ne sais pas si on peut le qualifier de sec mais une fine brume de(…)
Église en flammes
Fraîcheur souterraine
À fond la gomme
J’ai été surprise par l’explosion des agrumes ( je lis mandarine... moi ça m’évoquait plus le citron ) en notes de tête, ce qui n’est pas pour me déplaire ; puis rapidement cette évolution vers les épices, cannelle en tête, et ce côté poudré, vanillé ... hummmmm !
Son nom m’a tout de suite fait penser au roman "Le parfum" de Patrick Süskind dans lequel le meurtrier Jean-Baptiste Grenouille, "nez" de génie, n’a de cesse de capturer les essences de ses victimes par enfleurage à froid... Il est particulièrement sensible aux rousses...
2 extraits :
"Ce parfum avait de la fraîcheur ; mais pas la fraîcheur des limettes ou des oranges, pas la fraîcheur de la myrrhe ou de la feuille de cannelle ou de la menthe crépue ou des bouleaux ou du camphre ou des aiguilles de pin, ni de celle d’une pluie de mai, d’un vent de gel ou d’une eau de source...et il avait en même temps de la chaleur ; mais pas comme la bergamote, le cyprès ou le musc, pas comme le jasmin ou le narcisse, pas comme le bois de rose et pas comme l’iris...Ce aprfum était un mélange des deux, de ce qui passe et ce qui pèse ; pas un mmélange, une unité, et avec ça modeste et faible, et pourtant robuste et serré, comme un morceau de fine soie chatoyante...et pourtant pas comme de la soie, plutôt comme du lait au miel où fond un biscuit, ce qui pour le coup n’allait pas du tout ensemble : du lait et de la soie ! (...)il s’avança lentement vers la jeune fille(...) elle était rousse et portait une robe grise sans manches."
"Car le parfum qui flottait dans l’air, en provenant de ce jardin, c’était le parfum de la jeune fille rousse qu’il avait alors assassinée. D’avoir retrouvé ce parfum dans le vaste monde, celà lui fit verser des larmes de pur bonheur (...)il constata que ce parfum derrière le mur était certes extrèmement semblable au parfum de la jeune fille rousse, il n’y avait aucun doute possible(...) il voulait l’avoir ce parfum !(...) il voulait véritablement se l’approprier, l’ôter d’elle comme une peau et en faire son propre parfum."