Tabac Tabou
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Une légende dit que le bois d’oud arriva au Japon porté par les eaux, et fut sorti du sable et du sel par des pêcheurs.
il y a 1 heure
Bonjour Très bonne idée le layering que je n’ai jamais tenté pour ma part !
hier
Encore une attaque gratuite de Blanche ! Décidément qu’elle est subversive cette fille ! Et en(…)
hier
Bonjour inexpert, En fait on était encore le 13 pour moi (décalage horaire oblige)... il était(…)
Accord intercontinental
Lavis en rose
L’encens sans l’église
Les versions récentes de "Tabac tabou" sont bien meilleures, à mon goût. Je parle des version d’après 2016. Le narcisse y est est beaucoup mieux, selon moi.
Le début sera toujours déplaisant (juste mon avis). Passé 10 minutes, le narcisse a un regain de force dans les versions récentes, et ça dure.
On en retrouve toute sa complexité "florale blanche", sa verdeur, et ses aspects foin. Et j’en apprécie le mystère, l’effet narcotique, et la sensation d’intégrité. Car à défaut d’un effet purement luxueux, l’utilisation d’un ingrédient si coûteux et si rare à ce dosage-là est remarquable. Cette création est une perle au milieu de tant de sorties de tant d’autres marques, dont la vaste majorité sont des resucées et des merdouilles à un prix ridicule.
L’auteur, Marc-Antoine Cortichiato, avait prévenu que l’approvisionnement en extrait naturel de narcisse (? et autres ingrédients ?) causerait des variations conséquentes, d’une année à l’autre. Ce phénomène est enjolivé par la notion de "millésime".
Je conseil de le mettre sur le tissu et d’attendre. Il vaut le coût d’être re-testé , demandé en échantillon, et évidement acheter la boîte qui correspond à la version que vous avez aimé.
Les anciennes versions débute sur le tabac, qui cause une odeur de "vielle pomme blette"qui est un peu acerbe. Dans mon flacon, il y a comme un trou dans la composition entre le sillage blanc, sinueux et subtil, et le fonds de notes clivantes. À noter, mon "Tabac tabou" de 2016 devient quand même un beau parfum de peau 1 heure après, que je me plais à raviver avec mon souffle chaud, et avec des frottements sur mon poignet.
Avec la version ancienne, mon conseil est contre-intuitif, mon conseil c’est d’en mettre plus : 3 pschitts sur le tissu d’une manche, de laisser 5 minutes passer, et de laisser le parfum monter. Si on ne fait pas ça, on passe à côté de sillage sinueux, blanc, et corrompu. D’ailleurs, au fil des jours et des applications, les notes de fond ont un effet joli en ce sur-ajoutant.
(Quand je réutilise mon vieux flacons, toutes les notes ont parfois chopé une inflexion négative. On a parfois ainsi les mauvais côtés des extraits du tabac -acerbe et sec-, du miel -colle à bois qui sent le cul- et du narcisse animalisé -slip sale et cognac-. On est proche de l’odeur d’un lendemain de soirée en boîte, celle d’un t-shirt en coton qui sent la sueur de la foule, le tabac froid des autres, et nos propres aisselles).
Avec 3 pschitts, les défauts sont comme recouverts par la bonne densité du sillage. À distance, on obtient bien un sillage de narcisses, blancs et corrupteurs, un parfum d’ange exterminateur. Ils sont teintés d’une odeur de tabac froid et de fioul, une odeur de station essence. Vous poussez la porte du bar, et dans un songe comme dans un nuage de fumée, vous percevez les odeurs d’une foule interlope. C’est l’odeur de vestes et de bottes neuves. Motards, mécanos, cavaliers... Cette foule confuse d’aristo-bikers sent le parcourt à travers champs. Eux, portent leurs auréoles sous les bras, et elles ont gardé l’empreinte des d’herbes séchées. Leurs cigares sont dégainés, mais leur dangerosité restera contenue. Ils ne seront jamais allumés. Le temps s’est arrêté. Ce qui embrume, ce qui consume, ce qui enfièvre, ce sont les regards échangés.