Je persiste à croire qu’il y a du potentiel dans ces cinq parfums. Certes ils ont un côté "déjà vu" mais bon...si c’est qualifié "d’Anthologie", c’est qu’on ne doit pas s’attendre à des accords innovants !

J’ai beaucoup de mal avec le batteleur qui est vraiment le plus "facile" du lot avec son côté hespéridé/sport aquatique (on trouve mieux dans le même genre pour moins cher).

L’impératrice ne me touche pas non plus, même si je reconnais que ses notes fruits d’eau en tête sont agréables. En revanche, on m’a dit plusieurs fois qu’elle tourne mal sur la peau après quelques minutes...

C’est ces deux là que les magasins ont mis en valeur pour la saint valentin (le batteleur et l’impératrice côte à côte en vitrine avec un coeur et des signes masculins et féminins de part et d’autre...En oubliant complètement que la collection de D&G avait pour but d’être unisexe). En tout cas, ils sont pour ma part les pires des cinq, parce que les trois restant sont grandement plus intéressant.

Alors déjà, il y a l’Amoureux, celui qu’on aime tout de suite pour son côté piquant/sucré sur fond boisé. Il me rappelle un peu Si Lolita de Lolita Lempicka, mais en plus viril, et il a beaucoup moins de sillage que sa référence. N’empêche je le trouve intéressant, comme parfum de peau.

Ensuite, La Roue De La Fortune que je n’aimais pas au départ à cause de son nom, qui me fait toujours penser à l’émission débile, (et surtout à cause de sa couleur un peu suspecte...). Mais en réalité, c’est un beau petit parfum-confiserie qui rappelle (comme l’a dit zab63) Angel et son ambiance fête foraine. Il parait qu’il y a de l’ananas en tête, mais je sens plutôt une espèce de melon...Peu importe, passées les notes de tête, la suite devient florale (jasmin, tubéreuse) et moelleuse (vanille, benjoin, patchouli..). Il sent donc bon, mais est sans doute celui qui a le moins le besoin d’exister (parce que des orientaux régressifs, il y en a la pelle...Même si j’aime moins l’impératrice, je reconnais qu’elle innove plus dans son genre que la Roue de la Fortune).

Pour finir, il y a la Lune, qui est clairement mon préféré (et que je porte depuis quelques semaines). J’avais flashé dessus l’an dernier, instantanément, je lui trouve vraiment quelque chose à ce parfum. Un départ muguet/pomme étonnamment frais et léger, qui vous enveloppe comme de la rosée matinale. Puis les gouttelettes se cristallisent en un accord rose/lys/tubéreuse très classique mais particulièrement doux et tenace, comme de la neige qui tient. Le fond, quand à lui, est presque indéfinissable. J’ai dû vérifier sur Osmoz quelles étaient les notes exactement et les voici : iris, cuir, santal, musc. Tout cela ! On a plutôt une impression unique, un effet "boule", propre et poudré qui se prolonge extraordinairement longtemps sur les habits. Une semaine après le pan de ma veste sent encore La Lune... Par contre sur la peau ça vaut ce que ça vaut.
Et au passage, je tiens à remercier Thierry (méchant loup) pour soutenir La Lune sur son blog ! En effet La Lune aurait presque mérité de sortir seul pour être mieux mis en valeur...Et je n’hésite pas à dire qu’il vaut bien un Chloé, voir un Light Blue (pour les notes de tête un peu fruitées), tout en étant l’enfant spirituel d’un Diorissimo et d’un Beige (en lisant l’article sur olfactorum, j’ai voulu commenter mais il fallait s’inscrire donc j’ai effacé mon message, vu que je n’ai pas grand chose d’autre à ajouter sur son blog très très complet).

Je met donc trois étoiles pour les trois parfums qui valent le détour.