L’Heure fougueuse
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Décidément, les parfums Courrèges filent un joli coton. Présenté par la marque comme le « récit d’un soir d’été », celui-ci offre un sillage intime et délicatement régressif.
il y a 6 heures
Bonjour Dioressence ? Je ne sais pas si on peut le qualifier de sec mais une fine brume de(…)
Église en flammes
Fraîcheur souterraine
À fond la gomme
Voici la seule ligne "exclusive" (en céfran : la même daube mais hors de prix) où je trouve cohérence, beauté et originalité. Les collections équivalentes des autres maisons offrent des chefs-d’œuvre clairsemés, tels que Sycomore de Chanel et Vétiver de Dior, ou un intérêt artistique certain comme les Hermessences. Dans l’ensemble, toutefois, c’est plutôt la décéption eu égard aux tarifs assénés. Pour Cartier, Laurent s’est vraiment décarcassée : un fabuleux iris (I), un fruité original et tutafait séduisant pour les anti-gourmands (II), un aromatique et un hespéridé de caractère (III et VI), un exercice de style tout-synthétique audacieux (XI), un oriental/cuir/encens renversant (XIII), un chypre floral cacaoté élégant (VII), et le clou de la ligne, cet équestre novateur qui doit rendre vert le sellier Hermès.
On a déjà dit cent fois la beauté de cette création : rien de neuf ici. L’accord pudiquement nommé "crinière" sans doute par les créatifs de Cartier, sous-hommes que médiocrité et ignorance épanouissent, renvoie à une licorne proprette et bien peignée, mais c’est toute l’écurie, crottin compris, qui est évoquée par ce parfum, et c’est tant mieux. De fait, j’ai un temps hésité à le porter en classe, craignant que mes élèves imaginent qu’une mule m’avait pissé dessus.
Je flaire des effluves de cet accord dans l’I, le XII et le XIII, d’où la cohérence sus-citée : on dirait que la parfumeuse a décliné sa trouvaille à volonté, en toute liberté artistique. Chapeau (bombe, plutôt) à elle et à la vénérable maison.