702
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Compositrice de fragrances indépendante et rédactrice pour Nez, la créatrice nous explique comment le parfumeur se joue de notre odorat avec sa palette.
il y a 14 heures
Bonjour, j’adore ce parfum, il me reste un fond de flacon que j’économise. Il devient(…)
Lavande délavée
Église en flammes
Fraîcheur souterraine
Tout d’abord, merci beaucoup à auparfum et bon parfumeur de m’avoir permis de découvrir 702, dans un format plus que généreux, ce qui permet de pouvoir vraiment le tester à plusieurs reprises.
Concernant le jus, je suis un peu partagé : présenté comme contenant des notes de d’encens, matière qui me plaît et me parle, je ne l’ai pas perçu, donc un peu déçu à ce niveau.
Pour autant, l’autre ingrédient est la lavande, et moi qui n’apprécie que modérément cette note, qui peut paraître vieillotte, souvent galvaudée, c’est plutôt une bonne surprise ; elle est exploitée un peu à la façon gris-clair de Lutens, travaillée avec une touche sucrée, comme un bonbon frais à la lavande, pas du tout écoeurante ou entêtante.
L’ensemble est très douillet, très réconfortant, très propre. Le jus réagit bien avec la chaleur (je l’ai porté certains jours où il faisait encore chaud) et se marrie bien avec des températures plus fraîches ; je pense qu’il sera réconfortant, quand l’hiver sera là ; on s’imagine bien le porter en étant enroulé dans un plaid, devant la cheminée, avec l’odeur de la fumée qui à mon avis lui apporterait davantage de consistance. Je le trouve néanmoins bien réussi, plutôt élégant sans être rococo, peut-être un peu trop sage sur le long terme, mais il faudrait éventuellement le marier avec le 603, pour lui donner plus de corps ; il pourrait amener en contrepartie de la douceur et de la rondeur au 603 que personnellement je trouve un peu trop brut. Pour moi la tenue est très bonne, une seule vaporisation dans le cou dure sans problème 6-7 heures.