Parfumer ses souvenirs
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Le vintage est à la mode et de nombreuses maisons (plus ou moins) historiques ont relancé récemment des collections de parfums après de longues années d’absence ou de discrétion. Nous vous proposons un tour d’horizon de ces fragrances revenantes.
hier
J’avais senti par curiosité la version elixir de la Panthère, et lui avais trouvé quelque chose de(…)
hier
Selon moi, la version élixir de "La panthère" est la variation vanille et fleur de tiaré (monoï)(…)
il y a 2 jours
Dans les années 80, les parfums avaient du coffre. Ils sentaient le cuir, la mousse, l’audace.(…)
Bonbon solaire
Faits et zestes
Brut de gousse
En ayant commandé les échantillons de Les Nez pour tester The Unicorn Spell, j’ai fait la bizarre découverte d’Antimatière. Il y a là-dedans des odeurs sableuses, presque de goudron, pourtant très volatiles, qui m’ont transportée dans une cabine de plage en vacances. Un souvenir hanté par je ne sais quelle sinistrose ; en voilà un parfum méditatif. Je ne le porte depuis à l’occasion de retrouvailles personnelles, solitaires avec moi-même. Manoumalia a un caractère plus heureux, mais il a été composé par une morte ; c’est donc le mémento mori de la visite des aieux dans le home. Ça peut paraître tordu, mais empreindre ce lieu de ces notes à la fois joyeuses et mourantes me réconforte : je pense aussi à ma grand-mère à chaque fois que je le porte.
Sinon, je me surprends à choisir mes lessives en fonction du souvenir qu’elles évoquent, ou à apprécier soudainement l’autrefois haï jus de raisin. Un parfum pour ses souvenirs ? Je crois que ça se fait tout seul. Je n’ai que peu l’occasion de changer de parfum, chaque odeur se fait ainsi accompagnatrice d’une phase de ma vie, plus que d’un événement en particulier. Il y a quelque chose de très personnel, très singulier dans l’appréciation des parfums ; chaque souvenir parfumé me revient comme celui d’une solitude. Cela étant dit, j’ai planté des tubéreuses sur mon balcon, et elles embaument mes matinées. Mes amis et moi les reniflons au détour de la conversation. Je crois que c’est mon premier souvenir olfactif commun !