La Parfumerie Moderne fait revivre les Années Folles
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Julien Rasquinet fait le choix d’une interprétation tellurique pour donner corps (et odeur) à un numéro riche en symboles.
il y a 1 mois
Je ne sais pas si un message sur un post aussi vieux sera lu mais il me reste toujours du jus(…)
Des airs de famille
Bain d’épices
Petitgrain devient grand
Profitant du retour de températures fraîches, je poursuis grâce à la Box mon parcours exploratoire olfactif avec ces Années folles qui évoquent pour moi deux veines parfumées : les floraux aldéhydés façon Arpège et les ambrés doux façon Shalimar. C’est bien à un voyage dans cette deuxième famille que nous invitent Années folles par l’évocation des principaux jus emblématiques de cette période riche et exaltante -quoique courte - du vingtième siècle. La première impression a été trompeuse puisque j’ai attribué à la bergamote cette note fraîche et pétillante ... de lavande. A tel point que le départ est très semblable à Shalimar et perdure dans le temps. Au fil de la journée, un beau fond poudré, vanillé et très compact se fait jour, s’installe, dure. Et c’est toute la grandeur un peu grave d’Ambre sultan qui apparaît ... Le vétiver et le patchouli lui donnent probablement cette tonalité sombre qu’on retrouve également dans Habanita. Mais il y a cette petite note dissonnante qui chante haut et clair. Plus de doute possible : celle que j’ai prise pour la bergamote, c’est bien la lavande, aromatique, lumineuse. Jicky n’était pas loin et après avoir joué à cache cache tout au long de l’évolution du parfum, il se démasque mutin, alpha et oméga du parfum. Années folles est un étonnant kaléidoscope olfactif qui construit et déconstruit tout ce que nous a apporté le premier tiers du vingtième siècle. Un peu à la manière du Cubisme en peinture. Bref un magnifique exercice de style qui réjouira tous les amateurs des parfums évoqués.