Baptême du feu
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La fondatrice de Sabé Masson et le fondateur de The Different Company reviennent sur les défis rencontrés par les maisons de parfum indépendantes.
hier
Bonsoir, pour ma part et pour avoir porté les deux sur de longues périodes, je ne trouve pas du(…)
il y a 1 semaine
Comme vous l’avez admirablement décrit ! Il a été depuis supprimé du catalogue. J’ai trouvé un(…)
il y a 1 semaine
Quelle chance ! J’ai retrouvé une ancienne vendeuse du défunt Barneys New York au corner Guerlain(…)
Eau écarlate
Nuit blanche
Volutes et voluptés
Je peux tenter une explication qui sera sans doute imparfaite puisque je n’ai pas la culture des habituels rédacteurs du site et partiale puisque j’aime les aldéhydés.
Il ne s’agit pas d’une question de qualité (certains parfums aldéhydés étant très inférieurs à des chefs d’oeuvre comme le N°22 ou Calèche par exemple), mais de style.
Les aldéhydes apportent une note abstraite à un parfum puisqu’ils ne font qu’évoquer certains composant plus classiques de la parfumerie. Le 2-méthylundecanal du N°5, par exemple, a une odeur qui rappelle l’orange. Ils le rendent un peu abstrait, artificiel (ou artificieux), déstabilisant, peut être.
Il existe dans l’histoire de la parfumerie une lignée de créations aux accents emprunts de ces composés de chimie organique. Je ne citerai que Madame Rochas, Climat de Lancôme, Calandre de Paco Rabanne, Rive Gauche d’YS ou Ferre by Ferre (de Gianfranco Ferre, mais tout le monde s’en doute). Ils ont leurs amateurs et leurs opposants, mais ils se tiennent tous par un style commun, celui d’une élégance un peu froide, un peu intellectuelle (à notre époque).
Il ne manquerait plus que l’on soit tenu dans notre petit monde d’amateurs d’aimer certaines matières et en abhorrer d’autres. Je serais mal, sur ce site, sinon, vu le nombre d’afficionados de Carnal Flower et de sa tubéreuse.
Pour le reste, je dirais, comme on le répète souvent, que ce ne sont pas les aldéhydés qui sentent le savon, mais les savon qui sentent les aldéhydés.
Summum du chic à une certaine époque, il se sont vu copiés et leurs senteurs associées à des produits d’hygiène à qui ils n’ont rien volé, bien au contraire. De la même façon que le muguet de Diorissimo sent les water, Liu de Guerlain sent le savon (ou la vieille, pour les indécrottables).
Ils sont la marque d’une époque. Une époque qu’on aime parfois ressusciter comme Serge Lutens l’a fait avec La Myrrhe (d’après ce que j’ai lu, celui-là, je n’ai pas encore pu mettre mon nez dessus).
Bref, si vous n’aimez pas ça, passez à autre chose. Il y a assez de belles découvertes à faire en parfumerie pour ne pas buter de prime abord sur une note déplaisante.