Déclaration d’un Soir
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La fondatrice de Sabé Masson et le fondateur de The Different Company reviennent sur les défis rencontrés par les maisons de parfum indépendantes.
il y a 3 jours
Oui, le site Guerlain m’a répondu la même chose. Vol de nuit n’y est plus vendu mais on peut(…)
il y a 5 jours
Bonsoir, pour ma part et pour avoir porté les deux sur de longues périodes, je ne trouve pas du(…)
il y a 1 semaine
Comme vous l’avez admirablement décrit ! Il a été depuis supprimé du catalogue. J’ai trouvé un(…)
Eau écarlate
Nuit blanche
Volutes et voluptés
Déclaration d’un soir… Rien que le nom est déjà toute une histoire. Et pour moi c’en est une avec cette magnifique composition. Un nom qui m’évoquait déjà les Vertiges de l’amour du regretté Alain Bashung. Et un côté « Ce soir où jamais ! », ces merveilleux instants d’hésitation, entre fébrilité et intensité, qui précèdent une déclaration... Un peu comme dans la pub Lacoste "the big leap", que je trouve juste sublime de justesse et d’authenticité. Ce saut dans le vide, vers l’inconnu, sans filet...
Pour moi Déclaration d’un soir c’est un peu ça : se jeter à l’eau (de rose). Mais rien de mièvre dans cette rose-là, au contraire quelque chose de charnel, d’audacieux, de provocant. C’est sûr, ce n’est pas un parfum à recommander pour aller au travail, si l’on se trouve dans un espace confiné. A la longue, j’imagine que ce parfum peut vite être incommodant pour l’entourage. D’ailleurs pour l’instant je le garde pour moi, jalousement, comme au début d’une histoire d’amour, où l’on oublie un peu ses amis pour vivre pleinement une passion naissante à l’abri des regards indiscrets.
Et pourtant, cette belle rencontre a failli ne pas se faire… Je suis allé le sentir après avoir récupéré un flacon du grand frère Déclaration, qui ne m’a d’abord pas plu, mais que j’ai pris le temps de découvrir et d’apprivoiser. En lisant ensuite sur Au parfum les très belles critiques de Déclaration d’un soir, je me suis dit qu’il fallait que je l’essaie aussi !
Je ne sais pas pourquoi, mais au 1er pschit sur mon poignet en parfumerie, j’ai pensé à Cacharel pour l’homme, parfum de mon adolescence. Depuis, cette comparaison ne s’est plus jamais faite, je ne sais pas pourquoi j’ai eu cette sensation-là au départ mais bon. Puis la rose qui m’a éclaté les narines, l’impression de sentir une gentille mamie qui, malgré le poids des années, mettrait un point d’honneur à rester coquette. J’ai reposé le testeur et suis passé à autre chose.
Et puis, et puis… entre-temps je suis revenu à Déclaration, qui n’a cessé de me surprendre, et je me suis dit que j’avais peut-être raté quelque chose avec Déclaration d’un soir. Un malentendu, un quiproquo, comme il en arrive si souvent dans une histoire d’amour, surtout au début, quand on ne se connaît pas encore très bien, et qu’on n’ose pas se dire les choses par peur d’égratigner. Nous ne nous étions peut-être pas bien compris, tout simplement.
Et j’y suis revenu. Je pensais que cela se passerait en douceur. Eh bien non, une grande claque olfactive, comme un baiser fougueux reçu au moment où je m’y attendais le moins. Depuis nous ne nous sommes pas quittés, même si ce n’est pas le seul, loin de là...
Déclaration d’un soir est l’un de ces parfums qui ne peut pas laisser indifférent. Soit on aime soit on déteste, mais entre les deux je ne crois pas que ce soit possible.
Quant à son évolution, que dire… Une valse-hésitation entre omniprésence et discrétion, c’est une impression qu’aucun parfum ne m’avait fait avant. A un moment il est là, presque « gonflant » par sa seule présence parfois envahissante, et hop l’instant d’après il disparaît. Une partie de cache-cache olfactif. Nous avons ainsi joué ensemble pendant une soirée, et c’est là je crois que nous avons vraiment appris à nous aimer.
Ce soir-là, c’est en allant me coucher que Déclaration d’un soir me fit sa dernière surprise. J’allais m’endormir, et là bim ! Des notes discrètes mais bien présentes, qui me rappellent instantanément un parfum que je connais… Terre d’Hermès !
Même si je n’apprécie guère ce dernier (que j’ai testé un paquet de fois - en m’en voulant presque de ne pas l’aimer, même si je reconnais son bel équilibre), le sentir surgir d’une façon aussi inattendue m’a fait sourire. Intrigué, je rallume ma tablette et vole vers Auparfum, relire la critique de Déclaration d’un soir par Opium. Et y découvrir que JC Ellena n’est pas totalement étranger à cette création. Au moins dans son esprit.
Conforté sur l’évolution de mon odorat en plein apprentissage, je me suis endormi comme un bébé… sur un lit de roses. Et fait un rêve dont je ne vous parlerai pas :)