Tourmaline Noire
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C’est un accord fusant et lumineux entre deux matières pourtant souterraines – le gingembre et le vétiver – qui vient compléter cette année la gamme des infusions de Prada.
il y a 9 heures
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Bonsoir je n’ai pas suivi cette saga Nolenca, découvrant sur le tard ce petit bijou. Lasse des(…)
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À fond la gomme
Ombres ligneuses
Prendre racine
Pour ma part, j’ai procédé à l’évaluation (assez analytique et probablement moins poétiques que cela pourrait l’être) de Tourmaline en deux phases. La première à l’aveugle, c’est à dire sans aucun renseignements préalables (type notes odorantes présentées dans le dossier de presse ou sur le web, etc.), aucune "note d’intention" du créateur, ni rien. Juste ce que sent mon nez, d’abord sur touche, ensuite sur peau. La seconde en prenant connaissance des infos disponibles sur ce parfum, les autres commentaires, etc. Sachant que ces infos, même à notre insu, sont toujours influentes sur le ressenti (on sent souvent ce qu’on "compte" sentir...)
Evaluation à l’aveugle :
Impression d’entrer dans un bain de mousse à l’essence de pin, c’est assez frais, pétillant (peut-être l’effet d’un aldehyde type C12 MNA) ; il y a peut-être aussi du cèdre Atlas ou du cyprès, voire du menthol ou de l’eucalyptus... quelque chose un brin médicinal mais pas désagréable. Viennent ensuite des notes pyrogénées, inflexions cuir, un peu Vertofix et Cashmeran, un boisé doux moelleux, qui apaise un début plutôt volubile et terpéné. La fragrance s’arrondit alors, les aiguilles de conifères s’effacent pour laisser place au tronc, puis, lentement à la racine moussue (un vétiver de Haiti, ou Bourbon, assez doux, additionné d’Evernyl ?). Je reste en tout cas dans du bois, du résineux, même si quelques volutes d’encens semblent vouloir m’appeler hors de la pinède. Je dis pinède car je sens, dans le fond, de l’ambroxan, ou du fixateur 404, note caractéristique ambrée-bois flotté, qui évoque pour moi la proximité de la mer. Pourtant, pas de note ozonée-marine en vue, en ce sens la démarche me semble assez radicale : du bois, et encore du bois, avec sans doute un patchouli assez doux en traces. Me vient alors l’image d’un cristal de tourmaline – le nom du parfum – et je me dis que le créateur a voulu faire un bloc de bois résineux, plutôt sombre. Si c’est le cas, si tel est le concept de départ, c’est assez réussi.
Sans surprise, le rendu sur peau fait monter plus vite les notes de fond, mais le "tracé" du parfum, relativement linéaire, est similaire à celui sur touche, qui a cependant un départ frais plus prolongé.
Pour conclure cette évaluation à l’aveugle, je dirais que cette fragrance devrait ravir ceux, hommes ou femmes, qui aiment les forêts un peu mystiques et denses, où les clairières sont absentes, le ciel presque indicernable. Mais où pointe la promesse d’un horizon dégagé.
Seconde évaluation, éclairée – et influencée – par des infos sur le jus :
Bon, premier constat, mon évaluation à l’aveugle est assez proche de la "pyramide" annoncée – vu le nom Tourmaline, j’avais peur qu’il y ait des notes minérales que je n’aurais pas perçues du tout).
Sauf que je n’ai pas senti les épices (coriandre/cardamome/poivre) dans mon bain de mousse au pin initial. Ça m’a échappé, j’étais trop dans les résines.
Par ailleurs, l’odeur de l’oud annoncée, que je connais bien, m’apparaît absente, même en tentant de la déceler. On est plutôt sur une illusion d’oud, pas forcément réussie à mon sens. N’allons pas croire que bois fumé = oud. C’est un raccourci totalement fallacieux, même si le marketing adorerait que ce soit le cas.