Le futur du parfum, par Marielle Belin (La Marque & la Manière)
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À peine sommes-nous sortis de l’hiver que les bureaux de Nez et d’Auparfum sentent à plein nez le linge propre et le coton immaculé. L'occasion de vous livrer une nouvelle revue… tout droit sortie du pressing.
Eau archangélique
Sel de bois
Accord intercontinental
Bonjour,
Merci pour votre article très intéressant, il s’agit là d’une analyse juste du parfum en tant que produit que nous, passionnés, n’avons pas forcément.
Ce que je lis ici entre les lignes pose un cas de conscience au Mickey-Utopiste que je suis. Entre le profit et la manipulation de masse, dont je suis bien conscient, l’idée d’aider les entreprises à duper le consommateur me gène un peu.
Le parfum comme moyen de faire de l’argent plutôt que comme finalité : une analyse très juste. Le discours des marques en désaccord avec le produit proposé, faisant croire à un produit de haute qualité, à une démarche sincère de création, à l’originalité sous couvert de gagner de l’argent. Les marques sont coincées entre les clients et les investisseurs.
La logique maison / logique marque : tellement vrai ! Beaucoup des reproches fait par les passionnés se trouvent dans votre analyse de la « logique marque ».
La parfumerie de niche à pue être l’issue de secours à cette « logique marque », mais elle aussi y succombe.
Le futur du parfum me laisse perplexe : redonner une âme au parfum grâce à des analyses comportementales/cognitives du client pour mieux satisfaire ses attentes, ses goûts et stimuler ses émotions… diriger la marque et le client vers ce que le client aime… est-ce là redonner une âme au parfum ou la supercherie marketing poussée à l’extrême ?
Répondre d’avantage aux besoins du client implique de proposer des produits plus polarisants, moins homogènes, à ce titre faut-il prévoir moins de blockbuster ? Une baisse des bénéfices du secteur ? Une diminution des lancements ? Un rallongement des délais de création ?
Finalement, sommes-nous réellement libre de nos goûts/choix en matière de parfums ? Ou sommes nous « dirigés » par les marques ? La réponse est peut-être dans la différence entre le passionné et le consommateur ^^
Votre article m’a enthousiasmé même si j’ai l’air d’un vieux réac’ sous lexomil affolé par la théorie du grand complot.
Personnellement je pense être peu sensible à la pub, à l’image de marque, à l’emballage, au blabla qui tourne autour et au speech de la vendeuse. Auparfum, lui, peu biaiser mon jugement :)
Tant qu’on me sort de jolis parfums de temps en temps, ça me vas ! L’important est d’avoir conscience de tout ça !
Bonne soirée,
Thelittlebox, qui se pose trop de questions.