Guerlain Homme
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Julien Rasquinet fait le choix d’une interprétation tellurique pour donner corps (et odeur) à un numéro riche en symboles.
il y a 3 heures
Bonjour à toutes et tous, Je craignais une reformulation, mais fort heureusement, non. Si elle(…)
il y a 1 mois
Je ne sais pas si un message sur un post aussi vieux sera lu mais il me reste toujours du jus(…)
Des airs de famille
Bain d’épices
Petitgrain devient grand
Bonjour,
Amateur passionné de parfum, je fréquente AP depuis plusieurs années, avec toujours autant de plaisir. Comme tout le monde, j’ai mis différents parfums au cours de ma vie. Cela avait commencé, jeune, avec Tabac, puis cela a continué avec Caron ("Pour un Homme"). J’ai également eu, dans une autre veine (!), une longue période "Kouros" (YSL). Puis je me suis un peu cherché : "Allure" (Chanel), "Diamonds" (Armani), Narciso Rodriguez ("For Him") et j’en passe, peut-être des meilleurs...
A la sortie du Guérlain Homme en EdT, j’ai immédiatement été séduit par son contraste limon/rhum, mais je l’ai abandonné après quelques flacons, le trouvant finalement trop léger et frivole. En revanche, l’EdP ("Homme Intense") m’est apparue comme une révélation ! J’avais enfin trouvé un parfum qui me convenait parfaitement : à la fois frais et profond, élégant et viril, discret et extraordinairement tenace, classique et diablement original. Ce parfum a quelque chose de "transcendant", qui élève, qui anoblit et qui en même temps revigore, donne de l’entrain. Le soir, dans l’intimité de l’endormissement, les poignets répandent encore cette merveilleuse et unique senteur, faite de citron vert acidulé (celui des chaudes contrées) et d’une touche d’alcool de canne... Que de parfums se réclament de la fraîcheur : mais combien la possèdent réellement, à l’instar de cet "Homme Intense", qui n’a rien perdu de la verdeur de la version initiale, mais dont la trame a su s’étoffer d’un fond certes plus ténébreux, mais restant doux ?
J’ai lu le passionnant débat à son sujet - un grand moment de critique parfumesque. Très riche. On y voit tout ce qu’incarne la maison Guérlain aux yeux de certains et, une fois de plus, la signification identitaire et culturelle que peut revêtir un parfum. Pour moi, si ce parfum venait à disparaître, ce serait un drame personnel. Celui-ci est maintenant partie intégrante de ma personnalité. Depuis sa sortie, je n’ai cessé de le porter. Chaque matin, c’est une fête que de pouvoir à nouveau le sentir. Que tous ceux qui ressentent la même chose s’expriment, car les rumeurs de suppression vont bon train, et peut-être que nos appels pourront avoir des effets positifs.