Daim Blond
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Compositrice de fragrances indépendante et rédactrice pour Nez, la créatrice nous explique comment le parfumeur se joue de notre odorat avec sa palette.
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Lavande délavée
Église en flammes
Fraîcheur souterraine
Deuxième essai Daim Blond aujourd’hui. Le premier essai n’avait pas été concluant, mais j’en avais mis très peu.
Aujourd’hui, j’ai vidé l’échantillon, autant en avoir le coeur net. Les premiers instants m’ont fait un peu tiquer, c’était un peu piquant et alcoolisé comme les parfums qui ont pris un petit coup de vieux dans le flacon, surtout dans les notes de tête. Puis pendant une heure ou deux, c’était plus liquoreux, moins dérangeant, mais quand même toujours un peu alcoolisé.
Et trois heures après, il a perdu ses piquants, s’est laissé apprivoiser, approcher, lisser et caresser et à 18 h, il est toujours là, tournant autour de moi comme une spirale alanguie, suave, et néanmoins légère.
Il va s’en aller, bien sûr, et quel dommage.
(toujours aussi nulle pour sentir les différents composants, peut-être cela viendra-t-il un jour, mais du moment que le plaisir est là..)