Une Voix Noire
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Compositrice de fragrances indépendante et rédactrice pour Nez, la créatrice nous explique comment le parfumeur se joue de notre odorat avec sa palette.
il y a 6 heures
Bonjour, j’adore ce parfum, il me reste un fond de flacon que j’économise. Il devient(…)
Lavande délavée
Église en flammes
Fraîcheur souterraine
Bonsoir,
J’ai un flacon de Sarrasins que je porte de temps à autre. C’est un jasmin assez réaliste c’est vrai, qui rappelle les champs de ces fleurs et ravive des souvenirs et des atmosphères. "Quel beau jasmin, ça me rappelle ma jeunesse !" entends-je dire souvent par des amis de ma mère qui se retrouvent entraînés dans leur passé en Iran où le jasmin est une fleur très présente. Il entraîne une forme de nostalgie, c’est intéressant.
Au-delà de son côté réaliste, il est très surdosé et assez animal (bien plus que À la nuit que j’ai aussi porté il y a quelques années et qui est davantage "facile" à mettre au quotidien).
Sarrasins, c’est une overdose de jasmin dans sa facette la plus "sale", charnelle et presque cuirée. Son départ rappelle fortement l’odeur de pétrole, et aussi celle de l’encre des stylos plumes que j’utilisais au collège/lycée. Je sais que certaines personnes ne se sentent pas capables de le porter tout en reconnaissant ses qualités. Pour ma part, son évolution ne me satisfait pas complètement, il manque de facettes diversifiées (Sarrasins reste une surdose de jasmin sur fond animal, sa construction ne me paraît pas infiniment complexe). Il tache allègrement les vêtements :)
Je pense qu’il peut lasser à la longue donc je ne le vois pas comme un parfum confortable pour tous les jours mais plutôt une option à sortir de temps en temps.