Pourquoi n’y a-t-il plus de bons parfums masculins...
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Décidément, les parfums Courrèges filent un joli coton. Présenté par la marque comme le « récit d’un soir d’été », celui-ci offre un sillage intime et délicatement régressif.
il y a 6 heures
Bonjour Dioressence ? Je ne sais pas si on peut le qualifier de sec mais une fine brume de(…)
Église en flammes
Fraîcheur souterraine
À fond la gomme
Bonsoir Nicolaï.
Encore un fois, je partage ce point de vue et ne vais pas trop rallonger la sauce, j’ai déjà abordé pas mal des points, qui sont ici échangés, un peu plus bas il y a quelques minutes.
Mais, comme je l’ai explicité il y a quelques mois, il existe une différence majeure entre le domaine du parfum et les autres régulièrement cités ; elle est d’ordre temporel.
C’est que dans le cas du parfum, contrairement aux livres, au cinéma ou à la musique, pour ne citer qu’eux (qui partagent également les similitudes d’être à la fois des objets commerciaux et parfois des contenus à valeur artistique), tout un ensemble de personnes a connu le changement de paradigme dans ce cas précis : le passage du parfum d’un objet systématiquement qualitatif, jusque dans les années 70-80, à un objet systématiquement fonctionnalo-cheap actuellement, et ce, depuis à peu près 2000-2005.
Cela explique que, dans ce cas particulier, la pilule soit plus dure à avaler. Pour le cinéma, la télévision, la musique et la littérature, il y a eu perte de qualité, soit ; mais, cela est moins douloureux, car une bonne part du mal ayant été effectué auparavant, nous avons déjà été habitués à leur perte de qualité.
J’ose ajouter que la qualité, aujourd’hui, dans le domaine du parfum grand public, est en-dessous de tous les autres domaines en moyenne selon mon échelle toute personnelle d’évaluation. Tout est mauvais. Ou presque. En tant qu’organisateur d’un prix qui vise à tenter d’établir une liste des seuls "meilleurs" de l’année, il est déprimant de constater que sur la centaine de lancements qui a lieu par an en parfumerie grand public, il est difficile d’en trouver une dizaine qui parviennent à séduire.
C’est que, dans le domaine du parfum, la connaissance étant moins partagée, on nous vante encore que "tout le monde, il est beau, tout le monde, il est gentil". Il suffit d’observer le regard stuporeux de certain(e)s quand on énonce une critique à l’égard d’un parfum ; c’est comme s’il s’agissait d’un objet mythique dont la beauté serait systématiquement celle de son dossier de presse, dont on ne devrait pas déborder.
C’est justement cette incapacité à la critique de l’objet "Parfum" qui a poussé Jeanne à créer auparfum. ;-)
Et, encore une fois, renier même le droit à la critique, ou, pire, avoir le plus souvent une attitude de déni ("Oh, mais, vous critiquez un parfum, mais, ça sent bon...), relèvent bien qu’il y a, je crois, quelque chose d’un peu différent entre le parfum et le reste ; il ne viendrait à l’idée de personne d’être surpris par une critique de film, série télé, livre ou album de musique. On peut ne pas être d’accord, se vexer, la trouver désagréable et en être affecté(e), mais l’idée même de la critique n’est pas remise en cause. Dans le cas du parfum, si. C’est qu’il y a encore davantage de chemin à parcourir. ;-)
Merci également à vous pour votre intervention fort utile.
Prions dieu ISM ! ;-)
Opium