Bruxelles n’aime pas le parfum
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Compositrice de fragrances indépendante et rédactrice pour Nez, la créatrice nous explique comment le parfumeur se joue de notre odorat avec sa palette.
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il y a 2 heures
Bonjour, après avoir trop longtemps attendu "Bottega Veneta" qui n’est toujours pas remis en(…)
hier
Bonjour Dioressence ? Je ne sais pas si on peut le qualifier de sec mais une fine brume de(…)
Lavande délavée
Église en flammes
Fraîcheur souterraine
"Des composants naturels aussi essentiels que la rose, le citral, la fève tonka, l’ylang-ylang, seront bannis ou acceptés dans des proportions ridiculement faibles. Seuls les équivalents chimiques seront autorisés."
Quand je lis cela et le reste, le problème sous-jacent me semble beaucoup plus pernicieux. J’aimerais en effet savoir quelles pressions exactement, sous le couvert de problèmes d’allergie de quelques centaines ou milliers de personnes, exercent sur la Commission européenne (mocho-barroso-néolibérale) ces fameux producteurs de molécules de synthèse, auquel cas il sera peu productif voire totalement vain de réunir les parfumeurs – eux-mêmes parfois liés à ces groupes, même si j’ignore totalement les possibles conflits d’intérêt – et les faire pleurer sur la place publique.
Certains groupes mondiaux de la cosmétique - au pouvoir de nuisance potentiellement considérable - ont également intérêt à recourir à ces molécules : standardisées, moins chères pour un grand nombre d’entre elles, pouvant éliminer la concurrence des "naturalistes", ... et peuvent aussi venir en appui de ces fabricants, dans leur quête de davantage de profit et de part de marché. Étrangement, on ne les entend pas trop...
Car tout ressemble à Monsanto dans cette histoire, qui illustre les régressions sociétales issues de ce que j’appelle le néolibéralisme d’État. Certains OGM sont de manière très probable toxiques (ils le sont déjà pour l’environnement, cela a été démontré dans de nombreuses études documentées – ils nécessitent souvent davantage de pesticides (vendus par Monsanto, car spécifiques à l’OGM), ils polluent les plans naturels, ils créent de nouvelles variétés d’herbes résistantes, etc.) mais nous ne connaissons pas encore les effets sur l’homme (car il est juridiquement impossible et économiquement très couteux et très complexe de mener des protocoles sérieux d’études de toxicité sur les dits OGM de manière indépendante ; on est donc nourri aux études de... Monsanto !).
Breveter le vivant et vendre à tire-larigot graines OGM et pesticides ad hoc (au lieu de laisser les paysans planter leurs graines), ou remplacer l’essence naturelle de rose par un truc de synthèse (dont on ignore en réalité la toxicité également, puisqu’il n’y a aucune étude publique sérieuse, en cela réside aussi un des côtés kafkaiëns et dramatiques de l’histoire...) permet de faire exploser une rente au profit de certains (ici les producteurs de molécules de synthèse, une minorité, donc), tout en tuant une multitude de paysans et de producteurs (mais on s’en fout, on veut se gaver, faire plaisir aux actionnaires, pas aux paysans sans le sou !).
Pour ma part, pas de stock : j’ai 1,5 litre de parfum d’avance et donc 10 ans d’avance (ou presque ?!), sachant que le parfum s’abîme (oui, quand même, un peu...). Ce sera bien plus simple si l’on a droit qu’à la rose "de synthèse" et au sucre : zéro achat !