Muscs Koublaï Khän
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À quelques jours de Noël, nous avons dressé une liste (non exhaustive) des publicités de parfums qui ont croisé notre regard dans la rue. Voici une appréciation - évidemment très personnelle - de ce qui vaut vraiment le coup de nez.
il y a 8 heures
Rendez-nous les parfums de la photo qui étaient des merveilles absolues ! Monsieur Lanvin,(…)
il y a 9 heures
Snobisme ? c’est exactement ce qui m’est venu en tête à l’odeur de ce goudron de houille/cade 5%(…)
il y a 9 heures
Habanita. Grrr.... Correcteur de M.
Nombre d’or de l’iris
Songe d’une nuit des thés
Désert brûlant
Son nom : MKK
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Elle commence par un rugissement, cette histoire.
De ceux qui résonnent et hantent une mémoire. Ceux qui le raisonnent trop vite, ce rugissement, font preuve d’impatience. Un cri fauve, rouge-orange-mauve, qui amène un point d’interrogation, mais de question, point.
Il est là, simplement, énormément, et le reste du règne animal ne le remet pas en cause. Pourtant, une rose -et c’est bien elle- s’invite comme ornement de cette explosion rugie. Étrange car il m’apparut en premier lieu une orange, allez savoir pourquoi. La rose ne fait pas trop la fière aujourd’hui, elle n’est pas la lady du portrait, et pourrait-elle rivaliser avec l’animal ? Elle est là pour accompagner ; la muse du fou.
Il nous a fallu des mois pour réellement les percevoir, mais à présent surgissent de nulle part -mais le plus naturellement du monde- les deux dernières lettres de son nom.
Où en est-il à présent ? C’est une meute : la civette, le castoréum, le costus et le musc Tonkin ne font qu’un. Des guerriers déchaînés, dans un autre monde, une autre époque. Des équidés aux ordres du Khan, des cavaliers gainés de noir, leurs fourreaux menaçants.
La puanteur du rugissement, la ténacité de ce musc est là mais déjà appartient au passé. C’est étrange une évolution ; à la fois une présence et une absence. Le musc s’étonne : l’expérience a t-elle été aussi folle qu’on le prédisait ? La débauche a t-elle griffé à la porte ?
Bêtise que de porter le Khan pour un motif aussi léger. Ce n’est pas le parfum qui invite à la chose, si ce n’est qu’il met en lumière les intentions de celui qui le porte.
Enfin, un commentaire, un étonnement "où est passé ce rugissement qui jadis faisait fuir ?" Il est maintenant un ronronnement, une eau qui dort, le jour. L’artiste le dit, c’est un fouet de velours.
Mais la nuit, il est galop du naturel. Et quoi qu’on en dise, Koublaï Khan est charnel.
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Peace.