Carnal Flower
Signaler un abus
Vous devez être connecté pour signaler un abus.
Vous devez être connecté pour signaler un abus.
Un siècle après l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes, trois experts explorent son influence sur le parfum.
hier
De mon flacon original acheté fin 1988, au retour d’un voyage à Venise où je l’avais senti non loin(…)
il y a 2 jours
Bonjour Nez inexpert, Pour vous consoler, je ne saurais trop vous conseiller Vétiver Royal(…)
il y a 3 jours
J’ai enfin trouvé son remplaçant, Sauvage de Dior, qui n’a rien à voir au niveau fragrances, mais(…)
Volutes et voluptés
On dirait le Sud
Bain de tendresse
Bonsoir Eric.
Je suis content de votre retour, j’y ai pensé à plusieurs reprises car nous avions échangé il y a quelques semaines à propos de Carnal qu’il vous fallait découvrir. Je ne vous ai pas relancé pour ne pas être envahissant. Après tout, on écrit encore ici quand on le souhaite. ^^ Et puis, il était possible qu’avec vous le feeling ne soit pas passé.
Finalement, si, tant mieux !
Vous citez des tiges grosses, épaisses, poussées trop vite et creuses proches de légumes et de sève comme impressions de cette fleur plus vraie que nature : pour moi, cela est juste parfait ! Surtout les images de "tiges creuses", comme j’en ai connu au Portugal, car grandies et poussées trop vite. Jusqu’au moment de votre lecture, durant des années je n’y ai pas pensé. Et là, zou !, me voici transporté au Portugal il y a fort fort longtemps. Bravo pour cela ! L’impression d’un vert si intense qu’il convoque des sensations proches de celles que l’on a avec des "légumes" me semble également très juste !
La belle longue (merci !) jeunesse verte et craquante de Carnal est ce qui séduit le plus certain(e)s, cette verdeur radieuse et mordante qui irradie autour de soi. Elle est spectaculaire !
Vous trouverez parfois des tubéreuses, me semble-t-il, chez le fleuriste (si vous avez de la chance). Donc, n’hésitez pas, posez la question, si la chance des perfumistas est avec vous, vous saurez à quoi ressemble cette fleur "au naturel".
Passons maintenant à vos appréhensions des tubéreuses.
La proximité que vous avez constatée avec Do Son est très juste ! Nous en avons discuté plusieurs fois avec des proches, et nous en étions arrivés à la même conclusion. Parfois, j’ai tendance à avoir une préférence pour celle-ci car elle est plus solaire et, ainsi, plus chaleureuse. Je sais, c’est une hérésie pour beaucoup, mais, il y a ce moelleux dans Do Son (dont les deux concentrations sont, effectivement, très proches) qui manque un peu à Carnal, mieux mise, plus maquillée, plus hautaine ou pour le moins distante.
En testant ce qui avait l’air d’être une version vintage à l’Osmothèque - mais, en était-ce bien une effectivement ? -, Fracas n’avait pas l’air trop mal retouchée au final. Mais, elle reste après plus d’un demi-siècle si singulière. Cela doit être une des tubéreuses que la plupart des gens "aiment détester"... Elle en écœure beaucoup. Moi, z’aime bien. Mais, c’est que la tubéreuse et moi, ou, plus précisément, les tubéreuses et moi, c’est plutôt une histoire qui roule, une histoire sans fin, mais pas un long fleuve tranquille, non, plutôt du chahut ; et, tant mieux ainsi !
Loretta est assez originale, on doit bien lui reconnaître cela. Mais, comme la précédente, elle n’est pas d’approche facile avec ses notes fruitées et sucrées. Il faudra que je lui porte davantage d’attention.
Vous m’avez donné envie de faire plus ample connaissance avec la Tubéreuse de Mona di Orio : envie de la sentir à nouveau pour lui consacrer davantage de temps et pas juste une ou deux minute(s) mouillette en main avant de passer fissa à autre chose. ^^
"Criminelle", elle, est assez insupportable d’abord, puis, elle s’effondre après avoir craché tout son venin. Tarée et extrême, indomptable, je l’admire et l’adore, même si, très clairement, elle est la plus difficile à appréhender.
A l’opposé se trouve Carnal, séduisante par son équilibre et sa perfection. L’une des rares tubéreuses, avec Do Son (qui lui est donc proche) et avec Nuit de Tubéreuse - en raison du travail déconstructiviste ici, - à plaire à celles et ceux qui n’aiment pas la tubéreuse. En fait, je me demande même s’il ne faut pas ne pas aimer la tubéreuse pour parvenir à pleinement apprécier Carnal qui reste un peu trop dans le contrôle de soi pour afficher les "vrais" attributs extravagants tuberosés.
"Meurtre carnassier" l’air de rien, par la radiance solaire qui émane de cette fleur si parfaite qui, superposée à des températures élevées et à une peau échauffée par le soleil, devient alors vraiment dangereuse, voilà ce que peut être la si sublime Carnal.
C’est toujours un régal de vous lire Eric ! Sincèrement, cela fait toujours plaisir et du bien. Merci.
A très bientôt pour de nouvelles aventures ou péripéties parfumées.
Bonne soirée.
Opium