Jean-Louis Scherrer
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Compositrice de fragrances indépendante et rédactrice pour Nez, la créatrice nous explique comment le parfumeur se joue de notre odorat avec sa palette.
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Il n’y a pas très longtemps, j’ai rencontré une dame qui le porte depuis 30 ans !
En fait, c’est une dame que je croise de temps en temps au travail et j’avais remarqué qu’elle sentait très bon. Au départ, je pensais qu’il s’agissait d’Aromatics elixir, avant de réaliser que ce qu’elle portait était plus vert et surtout plus doux. Je la croise une nouvelle fois et là, plus de doute, il ne peut s’agir que de Givenchy III !
Quelques mois passent, je la croise de nouveau : comme d’habitude, on ne sent qu’elle et son parfum, mais pas de manière intrusive ou agressive, non, c’est un halo suave et élégant (forcément, avec un chypre classique, l’élégance, c’est un minimum !).
Cette fois, je suis tellement sous le charme que je ne peux m’empêcher d’aller la saluer et lui demander, sûr de moi, si son parfum n’est pas "par hasard" Givenchy III... Je me voyais déjà lui conseiller d’essayer Jean-Louis Scherrer ou Miss Dior original, qui sont de la même famille olfactive ! Et là, elle me répond que non, qu’il s’agit de Jean-Louis Scherrer !
Mon ego en a pris un petit coup sur le moment (même si je ne suis quand même pas passé loin, il s’agissait bien d’un chypre vert après tout ! ^^) et puis on a engagé la conversation sur les parfums ! C’est là qu’elle m’a dit qu’elle portait Jean-Louis Scherrer depuis 30 ans et qu’elle n’arrivait pas à en changer. Il y a eu des périodes où elle ne le trouvait plus, elle a donc cherché à le remplacer, mais rien ne l’a jamais autant séduite que ce premier Scherrer. Une conseillère l’avait orientée sur le 19 (ce qui est un bon conseil, on reste dans les verts, mais on s’éloigne des chypres ; d’ailleurs, on parle parfois du 19 comme d’un chypre, mais je ne le trouve pour ma part pas du tout chypré...), qu’elle a acheté et plutôt apprécié. Je n’ai bien sûr pas pu m’empêcher de lui laisser une petite liste de parfums dans le même style que le Scherrer à essayer, dont bien sûr Givenchy III et Miss Dior, que du reste elle ne connaissait pas encore ! :-P
Je ne le connais pas sur le bout des ongles, mais sur touche, Jean-Louis Scherrer me paraît beaucoup plus sec et androgyne, plus sous-bois, avec aussi un côté aristocratique rappelant Paloma Picasso, alors que sur la dame en question, il me semble très doux, poudré et hyper féminin, beaucoup plus floral vert, avec une certaine opulence, que véritablement chypré. Après, ça vient peut-être du fait qu’elle est, tout en étant élégante, très souriante. Et c’est là que je me dis que la personne, prise dans son ensemble (physique, look, attitude) peut en quelque sorte infléchir la nature du parfum qu’elle porte et ainsi changer la perception que l’on en a. Moi qui jusqu’alors n’envisageait les chypres classiques que comme étant destinés avant tout aux grandes dames un peu hautaines incapables de décrocher un sourire, j’en suis pour mes frais ! ^_^