Miss Dior
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Le vintage est à la mode et de nombreuses maisons (plus ou moins) historiques ont relancé récemment des collections de parfums après de longues années d’absence ou de discrétion. Nous vous proposons un tour d’horizon de ces fragrances revenantes.
il y a 5 jours
J’avais senti par curiosité la version elixir de la Panthère, et lui avais trouvé quelque chose de(…)
il y a 5 jours
Selon moi, la version élixir de "La panthère" est la variation vanille et fleur de tiaré (monoï)(…)
il y a 6 jours
Dans les années 80, les parfums avaient du coffre. Ils sentaient le cuir, la mousse, l’audace.(…)
Bonbon solaire
Faits et zestes
Brut de gousse
Mister Dior
Bonsoir à tou(te)s.
Depuis plusieurs semaines, près d’un mois en fait, le parfum que je porte le plus souvent et avec la plus grande satisfaction est Miss Dior (L’Originale) (celle qui aurait p-t-être ben dû rester "la-seule-l’unique"...), dans sa version actuelle. Un double sacrilège en somme, que je vais tenter d’expliquer juste après...
Tout d’abord, un sacrilège car Dior aujourd’hui, en termes de parfums, c’est "Le Mal"... A force de reformulations répétées jusqu’à plus soif, d’épidémies de "flankerite aigüe", de sorties intempestives irrationnelles plus rapides qu’une production de sablés au Mont Saint Michel, un sentiment d’exaspération assez légitime peut pointer son nez.
Ensuite, car si on apprécie Miss Dior, ce ne devrait pas être dans son format amoindi actuel, moins complexe, moins riche et moins fondu.
Pourtant, si.
Anecdote : Depuis des semaines je me dis que ce parfum est "assez masculin"... Impression partagée par Patrice qui est souvent présent ici et détecte beaucoup de vétiver dans la version actuelle ; ainsi que par Géraldine, une lectrice amatrice de Miss Dior dans sa version vintage et qui le connaît sous cette forme. En la voyant dernièrement, elle n’a pas reconnu "son presque parfum" à elle tant elle a trouvé la version actuelle "masculine". Selon elle, le vintage est "plus féminin, fourrure et cocotte", ce que n’est plus du tout la version actuelle.
C’est que, avec du poivre et du thym à profusion qui "pimentent" et "enrobent" le galbanum et la jacinthe bien verts pour adoucir leur coup de bambou, mais qui se prolongent jusqu’à l’armature boisée par patchouli et vétiver, animalisée par une civette détectable dès les premiers instants, qui ne fait pas dans la dentelle, on est, effectivement, plutôt confrontés à un parfum masculin "à l’ancienne" qu’à un féminin.
Avec la suppression de la mousse de chêne, nous assistons à la transformation du chypre vert subtil qu’était Miss Dior en boisé vert aromatique qu’est devenu Mister Dior, que j’ai fortement envie de rapprocher, en termes de masculinité et de ressenti général actuellement, du Vétiver de Guerlain.
Luca Turin avait expliqué ce phénomène que je ne percevais que mal jusqu’à maintenant. La suppression de la mousse de chêne qui fondait les notes assez âpres de ces parfums très androgynes que sont les chypres (sauf les fruités, clairement plus féminins par les notes de prune, pêche, framboise, même si une certaine androgynie se maintient malgré tout), en fait des parfums masculins un peu caricaturaux selon lui. En voici un bel exemple.
Et, présentement, je bénis Iris Silver Mist de ne pas avoir trop bien connu Miss Dior auparavant car, ainsi, je suis pleinement satisfait du Mister Dior qu’il est presque devenu.
La version vintage mérite largement 4 étoiles, l’actuel plutôt 3 malgré tout par la perte de subtilité, mais, comme il n’y a pas de 3,5, je "surnote" de manière voulue ce très beau parfum qui, malgré les passages répétés des tronçonneuses sur ses si belles branches passées, reste malgré tout fort beau.
A bientôt.
Opium