Allure
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Interrogeant les mondes visuels et olfactifs, deux expertes échangent en écho au dossier publié dans le dix-huitième numéro de Nez, la revue olfactive.
hier
Toute une époque que ce VC Pour Homme ! Cuir suave d’une complexité envoûtante. Un grand masculin(…)
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Bonsoir Adhara, Merci de nous avoir communiqué cette bonne nouvelle. En fan de ce mythique(…)
hier
Profitez-en il y a une promo sur leur site web en ce moment sur plusieurs références(…)
Jardin impressionniste
Lavande délavée
Église en flammes
Bonsoir Koimynose, Maena.
A propos du "harcèlement" qui peut avoir lieu dans les Marionnaud et Sephora, j’avoue largement préférer ces derniers car on m’y fiche davantage la paix. L’absence totale de comptoir, la disposition rationalisée toujours identique, la superficie, y incitent à être moins sollicité. Dans les Marionnaud, souvent d’anciennes parfumeries, l’esprit "comptoir" reste avec le souci de "conseiller" le client (souvent, il faut entendre à cela de lui lire l’étiquette à haute voix, ce qu’il peut, sauf cécité, très bien faire lui-même !).
Nous avons tou(te)s, au moins une fois, vécu un "sulfatage" intempestif. #horreur
Donc, le contexte peut être un aspect qui peut jouer. Mais, Maena a déminé cet élément en nous précisant, fort justement, que, parfois, d’une telle contrainte naît une agréable surprise.
"La note de tête râpeuse agressive irritante" ne serait-elle pas de la poire par hasard ? Si tel est bien le cas, il s’agit de l’une des notes spécifiques de la période de "Jacques Polge II", qui coure du lancement de Allure justement jusqu’à nos jours. C’est "sa" signature : on la trouve partout ensuite, de Coco Mademoiselle à 1932.
Cette note fruitée est assez tenace et, elle peut sembler scotchée et incommoder. D’où mon interrogation. Moi, je les aime bien, et le parfum et cette note. Mais, en sentant Allure en sillage, je me suis dit à quelques reprises par le passé qu’il m’incommodait par intermittences, comme une sensation proche du trop plein, de l’écœurement, comme peuvent m’incommoder Coco Mademoiselle et Coco, ce dernier que, pourtant, je porte avec plaisir par ailleurs. ^^
A propos de la tenue qui défie l’entendement : c’est toujours le cas des parfums haïs, on les "hyperosmise", on réduit ses seuils perceptifs de manière inconsciente et, alors que l’on souhaite ne plus percevoir cette odeur, en l’amorçant mentalement, on ne fait que la détecter de partout tant qu’il en reste des traces, mêmes infimes et "normalement" non perceptibles.
En revanche, les parfums que l’on aime, ceux-ci, on les trouve presque toujours trop fugaces et sourds/discrets. On en n’a jamais assez en somme ! Alors, on augmente les quantités : les autres, écœurés, nous détestent, alors que, soi, on n’est jamais assez satisfait. ^^
Koimynose : tu n’es pas le seul avec qui un "malentendu persiste" à propos de Egoïste que tu qualifies de parfum qui manque de "respiration", "avec une facette âcre". J’en connais un autre qui a eu du mal avec ce parfum. Et, je vois, peut-être, deux possibilités de raisons à cela :
- Ne serait-ce pas la note fruitée spécifique de "Jacques Polge I" ? ^^ Avant la poire entre râpeux et juteux qui ressemble à du litchi (ce que je nommais la "fraise qui n’en n’est pas une" ; tu m’étonnes vu que ce sont deux autres fruits, mais, le litchi a pu jouer par association mentale par sa forme et sa couleur), avant la poire donc qui succèdera avec Allure, était reine et roi au royaume Chanel une prune confite et un pruneau sec. Ils sont caractéristiques des premières années du travail de Jacques Polge chez Chanel, on les trouve dans Coco et, bien entendu, dans Egoïste. Mais, ces fruits, ont ce paradoxe d’être à la fois aériens mais aussi collants. Ils durent longtemps et signent ainsi les parfums Chanel. Je vais tenter d’être précis, il y a quelque chose de "collant", de "poisseux" dans ces fruits, comme lorsque l’on tenter de récupérer des fruits confits dans un bocal en verre avec les doigts. Mais, en même temps, c’est bon, alors, on le fait quand même, tant pis pour les doigts qui collent ensuite. Idem avec ses notes fruitées, c’est car elles sont très présentes qu’elles s’impriment si bien dans nos mémoires.
- Si ce n’est pas cela, peut-être est-ce, tout simplement, un encens "fourbe". Comme l’est, pour certains, celui de De Profundis. Celles et ceux qui ne le détectent pas, ce qui est mon cas, ne voient dans ce dernier parfum qu’un floral imposteur pour lieux d’aisance (pour le dire joliment). Celles et ceux qui perçoivent, même et surtout de manière inconsciente, l’encens qui se consume dans les fleurs, elles et eux, sont mal à l’aise avec ce parfum qui prend des tonalités morbides ; là, pour le coup, pas usurpées donc.
Personnellement, dans Egoïste, j’ai mis quoi ? 15 ans pour repérer l’encens.
Or, j’ai remarqué qu’un encens "insidieux" est plus dérangeant que quand il est facilement détectable. Comme si le sous-entendu religieux et morbide que cela implique résonnait mieux quand il se fait en sourdine. Peut-être avons-nous là une partie de la solution.
Et puis, il ne faut jamais oublier qu’une appréhension d’un parfum, outre les critères objectifs, ce sont toujours des projections personnelles qui les font cohabiter avec le passé personnel de chacun. Ainsi, même entre des gens sui ont des goûts le plus souvent communs et partagés, il peut y avoir une appréhension différente.
"Distinction" et "raffinement" : ceux-ci probablement pour moi, mais Egoïste m’évoque également une certaine "noblesse (dé)culottée" je dirais... ;)
Effectivement, on ne peut, en matière de parfums, contenter tout le monde : et tant mieux ! ;)
Bonsoir.
Opium