Auparfum

Alien

21 juin 2012, 22:59, par Opium

Bonsoir Jean-David et autres lecteurs/trices.

 

Tout d’abord, je confirme que les parfums de L’Artisan Parfumeur et les parfums Eau d’Italie sont toujours des choix à tester.
Mes préférés chez L’Artisan seraient bien trop nombreux à nommer. Mais, disons que Vanille Absolument et sa note de rhum ambré, Dzongkha et son encens mystique qui nous convie à un double voyage (en Asie mais aussi intérieur) et Voleur de Roses me plaisent énormément. Alors qu’on annonce rien de moins que près de dix nouveaux parfums autour de l’accord rose - boisée (oudée en l’occurrence dans de nombreux cas) pour cet été, l’un des précurseurs de ce type d’accord reste résolument d’actualité. Cette rose vineuse presque carnée est un régal. Mais, les goûts des un(e)s et des autres étant très différents, il vaut mieux aller les découvrir par soi-même.
Quant aux parfums Eau d’Italie, c’est une excellente idée de la part de Maxxxx de les proposer car elles sont également conçues par Bertrand Duchaufour et, par là, ont pour certaines de fortes parentés avec les créations de L’Artisan. Paestum Rose est très joli. Mais, celles et ceux qui apprécient Dzongkha pourraient également être séduits par Bois d’Ombrie et Sienne l’Hiver.
Mais, je m’égare...

 

Pour en revenir au sujet plus directement concerné par l’article, à savoir les parfums de Thierry Mugler, décidément, on observe toujours les mêmes réactions entre fascination addictive et rejet violet.
Jean-David, je comprends tout à fait ton rejet de Womanity. Vous êtes, allez, quoi, quelques milliers ou millions à ne pas l’apprécier ? Mais, je dois avouer que, s’il m’a semblé original et étrange, je l’ai trouvé "mignon". Oui, je sais, ce n’est probablement pas le qualificatif que la plupart penseraient à utiliser, mais, ce parfum m’a semblé joli. Avec une gueule un peu différente des conventions habituelles, mais, avec une gueule intéressante. Un peu à l’image d’une actrice comme Rossy de Palma. Une vraie gueule quoi !
Ce que je reprocherais aujourd’hui à Womanity, ce n’est pas l’accord figue sirupeuse et eau iodée saline. J’aime toujours cet accord. Bon, en même temps, je suis l’un des rares amateurs de parfums à ne pas vomir à la prononciation du mot "calone" ! ;-) Mes connaissances accrues en matière de parfums font que ce qui me pose davantage souci aujourd’hui, c’est le ou les musc(s) utilisé(s) qui permettent la diffusion et la tenue intenses de la fragrance. Mugler est une marque connue pour faire des parfums qui "collent à la peau" (... et aux vêtements !).
Mais, ce détail technique de côté, je le ressens à l’instant, et, je dois le dire, je l’adore ce mutant entre arbre et mer d’une autre planète. Comme si un figuier avait survécu dans l’Atlantide !

 

Ce que j’ai appris en quelques mois, c’est la distinction à faire entre parfums à contempler et parfums à porter. Ainsi, si j’admire esthétiquement M/Mink et Mon Parfum Chéri, je dois reconnaître que les porter me réclame certains efforts. Avec M/Mink, j’ai l’impression qu’une lame acérée est pointée contre ma gorge ou ma joue. Pourtant, il me fascine toujours autant. Avec Mon Parfum Chéri, c’est "je t’aime, moi non plus"... Par temps froid et sec, ce chypre fruité est radieux, entre prune et terre proudreuse avec sensation de parfum vintage des années 40 (à la Femme ou Quadrille). Mais, si ces deux conditions ne sont pas réunies, la pêche et la prune mûres deviennent un abricot sirupeux avarié noyé dans un truc boueux (Jicky™).
Les parfums Thierry Mugler, probablement du fait d’une plus grande part de synthèse, sont stables sur ma peau. J’y sens ce que je sens à peu près sur papier. Et, au final, ces parfums réputés encombrants, je m’y fonds sans trop de soucis. Parfois, certaines notes trop lourdes m’exaspèrent : A Men a réussi à me dégoûter du café durant quelques jours un soir où je ne sentais plus que cela ! Ne l’ayant pas porté durant des années, j’avais oublié ce que sentait A Men exactement et à quel point le trait dessiné de café était puissant (un expresso, mais servi par tasses entières !). Depuis, nos rapports se sont apaisés. ;-)

 

Et la marque Thierry Mugler a l’avantage, au moins, de tenter de ne pas suivre de manière moutonnière ce qui se fait. Mais, cela peut heurter, je le comprends. C’est même fait pour cela.
Toutefois, avec les deux nouvelles versions en "eau de toilette" de Angel et Womanity, les besoins de plaire au public se révèlent aussi. Rien de plus normal pour une marque commerciale. Mais, si Angel EdT me semble tout à fait réussi avec sa nouvelle partition plus douce, moins tonitruante, la version Womanity Eau pour Elles m’attire moins. Là, j’avoue que l’ajout de fruits rouges, d’une fraise synthétique, est, pour moi, la note de trop à mon goût tout personnel (Jicky va me tuer en me lisant !). Les sirènes du fruité rouge glucosé jusqu’à "l’overdose", qui cartonne toujours autant, semble avoir fait son chemin afin d’augmenter les ventes de Womanity dont l’étrangeté doit lui créer des difficultés pour s’imposer.
Mais, je trouve que la note fraise ne rend jamais naturelle en parfumerie, elle s’apparente toujours plutôt au sirop aromatisé, à une tagada ou à une fraise des bois, mais, blette ! Même L’Heure Convoitée de Cartier me paraît dissonnante au tout début avec sa "tête à la fraise". Mais, cela ne dure que 2 minutes, avant quelque chose de bien plus joli et harmonieux.
Figue sirupeuse, note caviar d’eau iodée saline... et fraise : là, je passe mon tour pour une fois. ;-)
Fait rare, car, comme l’ont dit d’autres lecteurs précédemment, les flankers de cette marque-ci sont souvent très réussis. Meilleurs que les originaux souvent...

 

Les parfums Mugler m’aiment bien et je le leur rends bien ! J’en admire certains pour le culot, mais aussi la mise en scène. Mais, en plus, ils me portent, me permettent de m’évader ; et, on va dire que je les porte pas trop mal... ;-)
Quant à Alien, il n’a de mutant que le flacon, le nom et sa puissance. Sinon, il en serait presque classique avec ce jasmin ambré... Mais, puissance 10 000 ! ^^
D’ailleurs, je le re-note à nouveau, fait extrêmement rare. Pour qu’il conserve bien la note qu’il mérite ce "monstre fort charmant".

 

Très belle soirée parfumée (musicale ou non [et oui, nous sommes le 21 !] )...
Opium

 

Ps : J’ai décalé ma réponse en recréant un message qui part de la gauche pour éviter qu’il soit trop illisible du fait de sa longueur "opiumesque" (synonyme de "titanesque"). Le menu déroulant est une pratique déjà bien assez répandue chez les lecteurs/trices d’auparfum je pense.. ;-)

 

Nb : Et, encore une fois, j’ai rédigé un commentaire de la longueur d’un article ! Je ne me referai pas je crois... ;-p

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Bois Brun a commenté 1697

il y a 4 semaines

Allez... Courage !

il y a 4 semaines

Je ne sais pas si un message sur un post aussi vieux sera lu mais il me reste toujours du jus(…)

il y a 4 semaines

Du coup c’est très Positif ou non ?

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