Le sexe des parfums
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Nuit blanche
Volutes et voluptés
On dirait le Sud
J’ai une annecdote dans le genre qui m’est arrivé pas plus tard que samedi.
Je me rends dans une boutique que j’apprécie beaucoup près de chez moi. Il s’agit en fait de la seule grande boutique indépendante (non affiliée à Nociférionneau) à des kilomètres à la ronde, qui propose en plus des hits commerciaux du moment un vaste choix de parfums de niche que je ne trouve habituellement qu’aux Galleries Lafayette.
Je flânait gentiment, découvrant le dernier Goutal (bof bof) et autres joyeusetés, puis je m’approche d’une vendeuse désoeuvrée pour lui demander quand elle recevra le nouveau Lutens. Une petite discussion s’ouvre avec cette femme d’un certain âge visiblement au fait de ce qui se fait en parfumerie, je lui demande des échantillons Lutens mais elle n’en avais plus qu’un en stock (Gris Clair). Alors qu’elle allait me tendre l’échantillon elle se ravise soudainement et me quitte sans un mot pour se diriger vers une cliente en col de vison. J’observe la scène. Visiblement habituée des lieux, la dame demande à la vendeuse de la réapprovisionner en Guerlain, et sort sa longue liste de course. Je comprends tout de suite mieux pourquoi la vendeuse m’a quitté si précipitamment. Puis la cliente demande si ils ont de nouveaux Lutens. Elles se dirigent vers le rayon où je me trouvais encore. La vendeuse lui montre ce qu’elle a en stock et la cliente "non, bah je les ai déjà tous en fait, mais je vais vous en prendre un de chaque". La vendeuse aux anges prépare la "commande", mais est désolé de ne pouvoir lui offrir qu’un seul échantillon Lutens (celui qui m’était destiné à l’origine, sympa).
La cliente avant de partir payer sort : "J’adooore Serge Lutens, mais il y en a tellement que je sais jamais quoi choisir. Du coup je ne les utilise jamais et je reste fidèle à Mandarine et Basilic de Guerlain".
Après le départ de la cliente je n’ai pas pu résister au plaisir de dire à la vendeuse qu’elle avait visiblement le sens des affaires à défaut d’une éthique professionnelle, et qu’elle venait de perdre un client fidèle déçu que cette boutique se rabaisse à une telle prostitution.