Auparfum

Parfums à voir & à lire

19 janvier 2011, 01:16, par Vivi Snow

Bonsoir (euh... Bonne nuit) à tous,

J’ai évidemment pensé aussi à Süskind, LE livre qui m’a fait découvrir l’univers du parfum.
Avant ce livre, je me parfumais par habitude quotidiennement. Un vrai bon parfum était réservé aux occasions. Ensuite l’oenologie-loisir m’a permis de reconnaître quelques matières odorantes. Bien amusant et euphorisant ! :) Depuis, je me parfume avec conviction, avec plaisir et un grand respect pour ce métier d’art.

Le parfum, j’aime à le retrouver un peu partout. J’aime à le sentir dans toutes sortes de livres, au propre comme au figuré. Et surtout dans les bouquins de cuisine. D’autant plus lorsqu’ils portent fièrement les taches des recettes maintes fois réalisées.

Voici donc 2 livres de cuisine-roman. En effet, l’auteur, cuisinier québécois de son état, adore raconter des histoires culinaires parfumées. Je dévore ses livres comme un roman, j’ai l’eau à la bouche à chacune de ses recettes romancées et les narines qui palpitent, gourmande que je suis.

"PINARDISES" tome 1 et "ENCORES DES PINARDISES" tome 2 de DANIEL PINARD (véridique !)

extraits :

"Je voudrai bien, moi aussi, nourri des parfums vanillés de l’enfance, vous amener par mes mots à la recherche du temps perdu et retrouvé, mais le poulet frit du MISS MONTREAL de mes huits ans n’a pas les charmes littéraires évidents de ces petits gâteaux parfumés en forme de coquille qui firent la joie du petit Marcel. On a les madeleines qu’on peut. Et pourtant, j’entends encore avec ravissement la voix de mon père : "Venez, les enfants, on amène maman au MISS MONTREAL ! C’est le printemps !"
Tout du MISS MONTREAL m’enchantait. Mais ce qui me ravissait plus que tout, c’était de manger dans la voiture de papa. Dans mon panier d’osier pour moi tout seul, des morceaux de poulet bien juteux, à la peau croustillante et dorée, sur un lit de frites grasses à souhait. Pour arroser le tout, un petit godet de miel blond rien que pour moi. Pas de fourchette ni de couteau ! Mieux encore, il fallait se lécher les doigts pour éviter de souiller la banquette. Puis, nous allions un peu plus loin, chez SAINT-AUBAIN pour un cornet magique. En équilibre précaire sur le cornet croquant, deux boules énormes superposées. Une verte à la pistache, l’autre bien rose avec tout plein de cerises. Le bonheur, c’est ça : ne pas savoir par où commencer, se dépêcher avant que ça fonde..."

"Elle a la peau rugueuse, le teint jaune et rouillé par endroits, sur fond de vert-de-gris. On l’appelle Golden Russet, roussette pour les intimes. Ceux qui l’aiment, comme moi, gardent leur passion secrète, voulant savourer seuls cette pomme qui cache sous sa menteuse parure une chair juteuse et dorée, au parfum si riche qu’on croirait savourer l’idée même de la pomme... Si vous avez la chance de rencontrer cette laideronne si bien dans sa vilaine peau, ne manquez pas de la croquer, sans autre préambule. Paraphrasant Brassens, qui savait si bien mordre dans la vie à pleine dents, vous n’en aurez plus que pour elle : "cette petite est bien vilaine. Il me la faut"..."

"Le New York Cheesecake, comme un beau dimanche... C’était à New York, justement... Parti en cavale, en fin d’adolescence, je découvrais la liberté. Je me rappelle encore l’odeur d’acier, de pétrole et de marrons grillés qui, pour moi, demeure l’essence de la Grosse Pomme. Et ces gens anonymes, et par conséquent plus faciles à aimer... J’entends encore le silence ahurissant de Wall Street le dimanche matin à l’aurore. Mes narines frémissent encore à l’odeur de "pot" à Washington Square l’après-midi et je revois ce grand nègre intense au béret de laine qui chantait ses blues à vous en fendre l’âme et qui, pourtant, riait au soleil de toutes ses dents..."

Autre livre, un roman cette fois, dévoré aussi, puis dégusté à la relecture, délicieusement addictif parce que j’affectionne avec volupté le chocolat.

CHOCOLAT de JOANNE HARRIS (lu bien avant que ne sorte le film)

extrait :
"Les senteurs mêlées du chocolat, de la vanille, du cuivre chauffé et de la cannelle sont enivrantes, puissamment suggestives ; l’âcre odeur terreuse des Amériques, le brûlant parfum résineux de la forêt tropicale. C’est ainsi que je voyage à présent, comme les Aztèques dans leurs rituels sacrés. Le Mexique, le Venezuela, la Colombie. La cour de Montezuma. Cortès et Colomb. Le nectar des dieux, bouillonnant et moussant dans des coupes cérémonielles. L’âpre élixir de la vie..."

Avez-vous senti, goûté, voyagé ?

Bonne lecture parfumée.

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