Iris Ukiyoe, une Hermessence tourne au violet
Signaler un abus
Vous devez être connecté pour signaler un abus.
Vous devez être connecté pour signaler un abus.
Compositrice de fragrances indépendante et rédactrice pour Nez, la créatrice nous explique comment le parfumeur se joue de notre odorat avec sa palette.
il y a 10 heures
Je vous conseille également L’Instant pour homme, un patchouli élégant, gourmand qui est assez(…)
il y a 10 heures
Bonjour Gost7 sam, et merci beaucoup pour le conseil, je ne connais pas les parfums de la(…)
il y a 11 heures
Bonjour Giovanna, Bottega Veneta semble en effet discontinué. Vous pourriez aimer "Esquive" de(…)
Lavande délavée
Église en flammes
Fraîcheur souterraine
Un monde flottant dessiné à l’aquarelle.
Une fleur d’iris épurée dans un violet diluée, une beauté gracile et fragile. Elle se reflète dans l’eau ondoyante d’un lac au cœur d’un jardin japonais.
Un haiku dit par une geisha.
La geisha en question à la peau couleur de neige, aux lèvres rouges et regard mystérieux est revêtue d’un kimono de soie aux motifs aquatiques, de magnifiques nénuphars à peine éclos sur lesquels des perles de rosée brillent au premier rayon du soleil. Des petits poissons nages tranquillement dans ce décor aquatique. La geisha est debout face au lac au milieu de ce jardin aux formes épurées, elle nous tourne le dos puis dans un mouvement lent tourne la tête et nous regarde, dans ses yeux se reflète toute la grâce et la beauté de ce monde entre ciel et terre qui l’entoure. Elle tient dans la main une fleur d’iris mauve qu’elle porte à son nez. Une brise se lève, agitant les iris au bord du lac dans un léger bruissement. Le parfum subtil et évanescent se mêle à l’odeur de l’eau. La geisha ferme les yeux, le temps s’arrête. Lentement elle s’allonge sur la pierre noire au bord du lac et laisse glisser sa main dans l’eau fraîche. Un rayon de soleil apparait, le parfum se réchauffe lentement, s’évapore. Les couleurs se floues se mélange dans une aquarelle de bleu et de violet qui s’estompe pour finir par disparaitre.
Un sentiment de légèreté, de zen, d’harmonie. Un léger sourire aux lèvres. Ce conte éphémère, d’une grande poésie, est pour ma mon hermessence préféré. Un air d’innocence et de douceur, rassurant.
Un conte à aimer, un conte à partager.
L’art de Jean-Claude Ellena, de faire naitre de la simplicité et de l’épure, une complexité étonnante. L’art de nous mener par le bout du nez.