Parfums à voir & à lire
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C’est un accord fusant et lumineux entre deux matières pourtant souterraines – le gingembre et le vétiver – qui vient compléter cette année la gamme des infusions de Prada.
hier
Bien jolie collection que ces Malaki de Chopard. Black Incense bien sûr, mais aussi Rose Malaki,(…)
hier
Bonjour à tous, avec beaucoup de retard je m’intéresse seulement maintenant aux créations de(…)
À fond la gomme
Ombres ligneuses
Prendre racine
Bonjour à tout le monde !
C’est la première fois que je laisse un message sur ce site, même si cela fait très longtemps que je lis les articles de ce site. Mais tous les membres ici savent beaucoup sur le parfum, ce qui n’est pas mon cas, donc j’ai préféré jusque là lire plutôt qu’écrire. Et j’ai appris beaucoup de choses !
J’avais envie de partager avec vous un extrait du livre que je suis en train de dévorer actuellement : Désert de J.M.G Le Clézio. L’extrait est assez long, mais pour moi très beau et très poétique.
" C’est comme pour les odeurs. Quelquefois le Hartani marche très loin sur la plaine de pierres, dans la direction de l’est. Le soleil brûle sur les épaules et sur le visage de Lalla, et elle a du mal à suivre le berger. Lui ne s’occupe pas d’elle alors. Il cherche quelque chose, presque sans s’arrêter, un peu penché vers le sol, bondissant de roche en roche. Puis tout d’un coup il s’arrête, et il met son visage contre la terre, à plat ventre comme s’il était en train de boire. Lalla s’approche doucement, Hartani se relève un peu. Ses yeux de métal brillent de plaisir, comme s’il avait trouvé la chose la plus précieuse du monde. Entre les cailloux, dans la terre poudreuse, il y a une touffe verte et grise, un tout petit arbuste aux feuilles maigres comme il y en a tant ici, mais quand Lalla approche son visage à son tour, elle sent le parfum, faible d’abord, puis de plus en plus profond, le parfum des plus belles fleurs, l’odeur de la menthe et de l’herbe chiba, l’odeur des citrons aussi, l’odeur de la mer et du vent, des prairies en été.
[...]
C’est Hartani qui montre à Lalla toutes les belles odeurs, parce qu’il connaît leurs cachettes. Les odeurs sont comme les cailloux et les animaux, elles ont chacune sa cachette. Mais il faut savoir les chercher, comme les chiens, à travers le vent, en flairant les pistes minuscules, puis en bondissant, sans hésiter jusqu’à la cachette. "
Voilà et ensuite il y a encore un très beau paragraphe, mais je vous l’épargne. Merci à tous pour vos avis que je prends plaisir à lire à chaque fois.
A bientôt !