Auparfum

Tonka

Opium

par Opium, le 2 octobre 2013

Bonjour Louve, Patrice et Jicky. Re-Bonjour Garance 3 et Lucasdries.
Eh bah, au moins, le miel aura fait causer... ^^

 

Bien entendu, il ne m’a pas semblé que c’est le fait que Tonka soit un gourmand qui a joué en sa défaveur. Mais, plutôt, le mode de réalisation de cette friandise.
Je dois avouer qu’avant de faire mon test sur peau, j’étais également assez sceptique, comme Louve, Garance 3, Lucasdries et probablement d’autres. Puis, en réalisant mes tests comparés sur peau, il m’est apparu que j’étais assez dur avec Tonka. Ce n’est pas l’intégralité de la matière qu’est la tonka qui est traitée et ce sont même probablement les inflexions les plus addictives, les plus commerciales, les plus "cheaps", en somme les plus sucrées qui sont traitées. Au point de faire ressembler ce qui devrait être une fève à du tabac miellé, autrement dit à une vanille assez épaisse et consistante (pâteuse ?) très sucrée. Quid des facettes de feuilles séchées froissées, du foin, des inflexions boisées et aromatiques, de la vraie amertume de l’amande ? Elles sont... plutôt dans Tonka Impériale... Tonka est une fragrance plus sucrée, plus "cheap", moins noble, plus accessible, plus "facile" en résumé. Pourtant, pour peu que son charme collant opère, difficile de lui nier son potentiel addictif même s’il a comme équivalent un rejet franc et massif chez certain(e)s. Ce parfum divise et scinde entre les amateurs et ceux qui sont écœurés.

 

Mais, au prix pour lequel ce parfum et vendu, soit 78 euros les 100 mls, j’ai presque envie de dire : "Heureusement !" Sinon, Guerlain ne ferait rien d’autre que du positionnement. Et, bien entendu il y a du positionnement. Certain(e)s vous diraient que la collection L’Art et La Matière, bien plus chère que les parfums historiques, est bien surévaluée avec ses prix prohibitifs pour des parfums aux matières plus nobles, mais aussi composés tout bêtement de vanilline, de benjoin et des molécules qui fondent dans les cuves à caramel artificiel des parfumeurs ! Or, ces molécules-ci ne coûtent pas si cher. La rose dans Nahéma, probablement si. D’ailleurs, le parfum supprimé de cette collection est Iris Ganache, du fait qu’il ne fonctionnait pas si bien et était apprécié surtout des amateurs (mais qui ont d’autres parfums qu’ils convoitent aussi...) et qui, avec son iris, devait coûter, lui, assez cher. Bref. Peu importe. Le prix d’un objet est juste si l’objet est acquis et trouve preneur. Mais, si Tonka impériale - qui coûte 180 euros pour 75 mls, et affiche donc un tarif de 2,40 euros le ml contre 0,78 euro pour Réminiscence et est donc trois fois plus cher - était "seulement" de la même qualité, alors il y aurait un problème. Surtout avec les"qualités" techniques de Tonka qui diffuse comme un bulldozer et a une ténacité de marathonien (ce dont ne peut pas se prévaloir à ce point Tonka Impériale).
Fort heureusement, chacun représente des variations de qualité qui semblent liées au prix exigé. Tant mieux !
Que chacun(e) puisse trouver son bonheur selon sa bourse ou ses exigences. ;-)

 

Bonne fin de journée à tout(e)s.
Opium

 

PS : Lucasdries, la carrière d’un parfumeur, actuellement, est jalonnée de réussites et d’échecs, de belles choses et de moins jolies. Si Fabrice Pellegrin a souvent de belles réalisations, on lui doit aussi récemment Rem & Bow, que nous avons préféré oublier sur auparfum. Disons que la salade de fruits (même s’ils sont jolis) servie avec du sucre et une impression de fruits de mer ne nous a pas tenté(e)s. Malheureusement, ente temps, Infectus s’est imposé à nous, avec des "ingrédients" moins frais mais qui embaument (empestent) davantage... ^^ Comme quoi, un parfumeur peut faire de jolies choses et d’autres encore... ;-)

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