Tonka

par Opium, le 2 octobre 2013
Bonjour Garance 3.
Je comprends bien l’amour des "grands orientaux" comme Shalimar dont la série des "Ôde(s)" est, effectivement, bien ficelée, ainsi que de Coromandel qui est, dans Les Exclusifs Chanel, même si pas le plus élégant ni le plus complexe, un des parfums que je parviens le plus facilement à enfiler, avec ceux qui sont mythiques. Il y a quelque chose d’evident dans ce siphon tournoyant et ondoyant de patchouli ambré qui me fait l’apprécier assez simplement.
Certains gourmands comme Le Premier Parfum de Lolita Lempicka, Un Bois Vanille de Serge Lutens et Traversée du Bosphore chez L’Artisan Parfumeur, ne me semblent pas tout à fait dans la même catégorie. Tout comme Patchouli et Réminiscence dont les facettes sont plus complexes. En effet, dans ces cinq parfums-ci, plus ou moins gourmands selon les cas (même les deux derniers ont ces facettes), les motifs qui sont racontés sont plus complexes que dans Tonka il me semble. Pour ce parfum, ce sont certaines facettes seulement de la fève tonka qui ont été mises en avant, le miel, l’amande et les épices. Pas forcément les facettes les plus nobles d’ailleurs (plus sèches, aromatiques, amères et boisées du tabac par exemple). Cela explique probablement la saturation, l’écœurement ressentis. Or, dans les cinq autres cas, il ya toujours une autre branche à laquelle se raccrocher. C’est qu’on construisait des parfums un peu plus complexes dans le passé. Aussi frontaux, mais plus facettés. Parfois, je ne suis pas contre un peu de simple immédiateté, c’est probablement ce qui me rend indulgent avec Tonka. Car si miel en overose il y a bien, au moins, je ne suis pas en train de m’asphyxier avec le bec verseur de ma boîte de sucre en poudre ! J’ai juste un peu de miel collé sur les doigts dont j’ai du mal à me débarasser. Et, par chance, c’est plutôt un miel solide rustique "animal" et râpeux qu’un miel blond liquide issu d’un flacon en plastoc... ;-)
Souvent, un parfum "colle à la peau" quand on ne l’aime pas. Mais, celui-ci le fera à tous. Il ne manque, effectivement, certainement ni de sillage ni de tenue. Si on ne l’aime pas, il sera envahissant... et pour looooongtemps. ^^
Bravo pour avoir réussi à lutter contre cette répulsion que ce parfum inspire, même si le second essai n’a toujours pas été très concluant. Comme je le disais à Tambourine plus bas, je me demande si face à certaines matières dont le rendu est bruyant/puissant, le cerveau ne connaîtrait pas une sorte de bug ou d’effet de saturation, surfocalisant sur l’élément qu’il perçoit et le dérange. Je précise cela car, même si je suis parvenu à apprécier Tonka, je dois bien avouer que plusieurs fois il ne m’a semblé rien percevoir d’autre que du miel braillard qui me collait à la peau. Rien d’autre. Puis, en me forçant, je suis parvenu à "extraire" d’autres facettes de ce miel poisseux et collant.
Merci pour le partage en tous les cas.
A bientôt.
Opium
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