Cuir Mauresque

par Farnesiano, le 22 septembre 2024
À propos de la maison Lutens, on peut critiquer, et en souffrir, la valse des parfums, et de leurs prix *, dans des flacons allant des "cloches", exports, gratte-ciels aux vapos tout noirs, je reste pour ma part toujours envoûté par les premières créations de la marque, paradis fabuleux dans lequel je suis entré par Féminité du Bois que portait une collègue en 93, je crois. Je ne m’imagine pas devoir me séparer un jour de mes deux vieux flacons Shiseido (EdP + Eau timide) au verre pourpre dépoli, et ce galbe !
Les multiples déclinaisons de FdB (Bois de violette, de fruits, Sépia, Musc, etc.) m’ouvraient les portes d’un univers incroyable qui inspira un nombre incalculable de jeunes parfumeurs. Je songe à Corticchiato, au style pourtant très personnel et identifiable, et à tant d’autres après lui. Y aurait-il eu Aziyadé sans Arabie, Ambre russe et Ambre absolute de Tom Ford sans Ambre Sultan, Cuir Ottoman sans Cuir Mauresque (lui-même proche de Knize Ten, aujourd’hui moins beau qu’autrefois), Dolce Vita, Ardent des Parfums de la Bastide et Plum Japonais sans FdB, Bottega Veneta et Cuir Velours sans Daim Blond, etc. ? Les Encens & Lavande, Bornéo 1834, Vétiver Oriental, Chergui, MMK, Rose de Nuit, Santal de Mysore, Bas de soie, Fleur de Citronnier sont pour moi des créations inouïes. Parmi les plus récentes, j’ai du mal... j’épinglerais volontiers Fils de Joie mais je ne l’ai pas acheté.
Elle me paraît tellement lointaine aujourd’hui, la belle époque des Jardins du Palais Royal où on nous offrait des petits carnets détaillant les différents parfums, des fiches individuelles pour chacun d’eux, des cartons avec sous plastique des bulles de concrète... D’autres niches ont conquis mon cœur depuis et je ne m’en plaindrai pas.
S’il me fallait emporter un seul Lutens sur l’île déserte, ce serait Iris Silver Mist - pour alterner avec celui de Giacobetti pour Hermès.
* Guerlain ne fait guère mieux.
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