Scénario de rêve

par Maxxxx, le 3 novembre 2011
Mon parfum.
De mon coté, je donnerais aussi dans la lavande... mais on oublie géranium, mousse de chêne et tête hespéridée : la lavande est vraiment au centre. Plutôt un soliflore qu’une fougère donc.
En ouverture, des notes vertes viennent se placer autour de la lavande. Mais attention, pas de galbanum ou de choses comme ça ; rien d’épicé, camphré ou balsamique... que de la douceur végétale (à la façon des notes qui enrobent la rose de l’Ombre dans l’Eau) : feuille de tomate, herbe coupée, bambou, verveine, figue (juste une mirco-touche, pour éviter de tomber dans le lacté douceâtre)...
Une touche de basilic vient faire la liaison entre la facette aromatique "sèche" de la lavande et l’aspect "tiges vertes"-"humide" de son cortège d’accompagnement.
En coeur, toujours la lavande et son cortège végétal qui s’enrichit très très légèrement, imperceptiblement même, d’une touche terreuse, un chouilla de racine d’iris (mais vraiment trois fois que dalle à nouveau !) et quelques feuilles de thé. Tout cela pour faire tranquillement la liaison vers un coté boisé léger qui perdurera en fond : une touche de l’odeur des copeaux de chêne qu’on vient de couper, mêlé à du cyprès dont on a ôté l’aspect camphré et "acide", un musc léger, l’odeur des fougères (les plantes ^^) et un micro-rien-du-tout de muguet/jacinthe. Tout ceci est très léger et ne fait qu’accompagner le déclin de la lavande qui laisse place, dans une évolution calme et silencieuse, à un accord musqué/coumarine qui assure la charge d’évoquer la lavande initiale jusqu’au fond du parfum (comme le fond de "A taste of Heaven").
Pour son nom, j’ai plusieurs pistes :
Rosée provençale
Pour l’évocation de sa tête, le coté frais... à choisir pour une édition chez Lostmarc’h ou un truc du style (une petite marque du sud de la France ?).
La fleur bleue au pied du chêne
Pour l’image un peu bucolique... l’Artisan Parfumeur évidemment dans ce cas là !
Lavande des bois
Pour la sobriété... à sortir chez Frédéric Malle.
Et comme il faut parler de succès commercial... difficile de faire quoi que ça soit avec ce parfum et chez ces marques là, donc je donne une petite recette pour faire un succès commercial avec ça :
1- On garde l’idée de la tête pour avoir un truc original et pas trop mal fait lorsque le client teste en magasin. Mais on coupe quand même ça avec 50% de dihydromyrcenol pour aligner l’odeur sur le reste du rayonnage des "trucs frais et aqueux" (et on économise 50% sur la tête en plus puisque le dihydromyrcenol ne coute quasiment rien).
2- On dégage le coeur (inutile et trop cher l’iris de toute façon).
3- On dégage le fond qu’on remplace par une surdose de vanilline, un peu de coumarine pour garder "l’originalité" de la lavande et deux trois notes boisées synthétiques agressives à pas cher (pour la tenue).
4- On met le tout dans un flacon plastique design en forme de soucoupe volante (On appuie au milieu pour vaporiser). Le plastique est bleu électrique (avec des paillettes brillantes incrustées dedans) et le milieu est séparé du disque de la soucoupe par un anneau en imitation chromée à trois balles.
5- On le nomme "Blue Dew" pour vendre en France et "Rosée bleue" pour vendre à l’étranger.
Votre réponse
à la une
Smell Talks : Créer, innover, durer... Réussir dans la parfumerie de niche
La fondatrice de Sabé Masson et le fondateur de The Different Company reviennent sur les défis rencontrés par les maisons de parfum indépendantes.
en ce moment
il y a 3 jours
Oh pour que Guerlain revienne en arrière il faudrait que quelqu’un d’autre qu’LVMH soit aux(…)
Dernières critiques
Mandi Rhubi - Isabelle Larignon
Eau écarlate
Sonic Flower - Room 1015
Nuit blanche
Après l’amour - Infiniment Coty Paris
Volutes et voluptés
il y a 3 jours
Bonjour Blanche, Ne regrettez rien car je n’étais nullement froissée, et je me demande ce qui a(…)