Les parfums de la honte

Brut de Fabergé : ma toute première émotion de petite fille !

Nous avions choisi avec ma mère un petit souvenir pour une correspondante lointaine et exotique (la Norvège, alors qu’on habitait la Réunion...) dans un petit magasin bazar.

En sortant de là, je n’ai pas arrêté de renifler l’enveloppe de papier qui contenait mon achat. A la fin, n’y tenant plus, j’ai supplié ma mère de retourner au magasin pour savoir ce qu’était cette odeur. Maman n’avait pas trop envie de se retaper la moitié de la ville, mais elle a du voir l’urgence dans mes yeux.

Les jeunes filles qui tenaient le magasin, amusées par ma requête, sont allées chercher leur vieux parents exprès et leur ont mis l’enveloppe sous le nez. Après maintes délibérations et réminiscences, il s’est avéré que l’antique meuble qui faisait office de comptoir avait servi dans la salle de bain et qu’une bouteille de Brut s’était renversée dans le tiroir des années auparavant. Quelle histoire !