Like This

Bonjour à toutes et à tous, je "uppe" ce sujet avec mon classement qui reprend en partie ce qu’avaient posté Miroulette et Jicky après une assez longue visite chez "ELO" :

1 - Vierges et Toreros : Pour l’odeur du cuir, odeur très animale, présente dès le début, qui est un peu sale, comme le disait Miroulette, ce que j’aime bien... Et, grâce à la tubéreuse qui fait sa petite place (pour une fois, une tubéreuse "discrète") quelques heures après tranquillement et docilement. Le cuir d’abord, la fleur ensuite...

2 - Rien : Très longue hésitation car j’ai beaucoup aimé l’aspect cuir qu’il y a ici aussi, très tenace, presque cramé, trop quasiment et un peu plus monobloc que Vierges et Toreros, d’où mon choix pour ce dernier finalement. Je le trouve construit davantage en finesse et j’aime son aspect mixé de "cuir torero" avec de la "tubéreuse vierge" !. Pourtant, la radicalité, la ténacité de Rien m’a longtemps fait hésiter, j’hésite encore. C’est le plus présent olfactivement de la vingtaine d’échantillons que j’ai à ma disposition (testés samedi après-midi, nous sommes jeudi soir, il n’a quasiment pas bougé en intensité : du goudron et une forêt cramés et collés à la languette)...
De plus, j’adorerais porter un parfum où je puisse dire :
"Tu portes quoi comme parfum ?
- Je porte Rien.
- Bah, si, tu portes quelque chose, je le sens...
- Oui, tu sens, tu sens Rien !
- Quoi, tu t’fous de ma gu*ule ? !
- Non, je porte un parfum qui s’appelle "Rien", c’est son nom !"
Le dialogue de sourds, très comique de boulevard, j’adore cette idée... Probablement mon prochain achat chez eux...

3 - Like This : Pour ce je ne sais quoi qui allie délicatesse, légèreté et caractère... Un peu différent des autres de la gamme. Il se démarque par une signature plus délicate (pas de cuir dans celui-ci, juste de la douceur bien construite et affirmée).

4 - Charogne : J’aime à nouveau le mélange entre la douceur de la fleur d’oranger et les odeurs "craspouilles" de viande pas fraîche-fraîche qui arrive après le doucereux. En boutique, j’avais peur que seule la fleur d’oranger, très très présente durant de longues minutes (plus de 45 mns, le temps passé à longuement faire mon choix) ne laisse jamais place à cette odeur de viande cramoisie. Mais, la languette est là, et quelques jours après, cette odeur est enfin en place, bel et bien là ! Un peu comme un canard à l’orange un peu rance qu’on aurait refait cuire trop longuement et qui aurait collé aux parois de la casserole en carbonisant un peu. Tant mieux, car la viande achetée sous vide et dont l’étiquette indiquait qu’elle était à consommer jusqu’au jour de la cuisson pourrait bien avoir l’air d’avoir été trafiquée chez" MonoCarrefouCasiFran-chan" par un responsable boucherie pas très regardant sur la fraîcheur de ce qu’il met à la vente... Belle évolution après quelques heures... Evolution inverse à Vierges et Toreros.

5 - Divin’Enfant : Une absolue régression, entre Noël et le pâtissier alsacien Stohrer ! Ma tendance à apprécier les odeurs gourmandes trouve son point faible ici. Et puis, après une viande faisandée, il faut bien passer au dessert !

6 - Vraie Blonde : Vous avez déjà goûté à du champagne au chocolat ? Pour accompagner les plats précédents, une petite coupette, ça vous tente ? Mais, pas brut, ni demi-sec ou rosé le champ’... au cacao ! Ce sont les 1ères impressions que j’ai eues sur celui-ci, presque plus violentes que sur Sécrétions "Maléfiques", bon, peut-être pas quand même, mais assez surprenant ce démarrage (merci les aldéhydes). Avant qu’on ne nous le présente, nous avons tous eu cette sensation "champagne" avec pétillement des bulles sous le nez, comme dans une coupe un soir de fête, mais aussi avec une odeur de cacao (qui n’est pas indiquée dans la composition, mais nous sommes trois a l’avoir bien sentie" (tout comme Carinasandoval l’a écrit en octobre) ! Surprenant. Mais, ensuite, assez plat, très - voire trop cacao, il m’a laissé un peu dubitatif sur place, et maintenant le cacao s’est fait moins présent et doucereux, la sensation est très agréable, il a très bien évolué (de la même façon que Rien ou Charogne).

7 - Fat Electrician : Je suis fan de crème de marrons, dont j’évite d’abuser pour ne pas devenir aussi "fat" que l’électricien sus-nommé. Surprenant également. A tester sur peau. Je ne le place qu’en 7ème car la note de crème de marrons ne s’est révélée que trop peu sur ma peau, beaucoup plus sur les deux autres personnes qui étaient dans la boutique en même temps que moi (zut !)...

8 - Putain des Palaces : Coz’ que le nom est une tuerie qui me fait bien rire (cf Rien => Excellent)...
"C’est quoi ton truc ?
- Putain des Palaces !
- Hein, quoi ? ! ..." Re-quiproquo, comme pour Rien, dans une soirée guindée, cela peut se révéler assez drôle !
Mais, surtout, car tellement proche de Mitsouko ! Je vous assure, je l’ai dis à la personne faisant la démonstration. Elle ne savait pas vraiment ou n’a rien voulu dire. Et je le confirme, sur languette cinq jours plus tard, je viens de me dire : "Qu’est ce que Mitsouko fout avec les ELO ?"
Donc, Mitsouko serait d’après ELO une "P... des Palaces" ? Je ne sais pas s’ils ont fait cette association en créant ce parfum. Si c’est le cas, les notes d’humour irrévérencieux sont bien présentes dans leur gamme donc...

9 - Jasmin et Cigarette : La cigarette arrive après le jasmin, c’est assez séduisant, comme un lieu où une femme, peut-être ravissante, mais vous ne savez pas laquelle, vient de passer sentant le jasmin, et quelques rares personnes fument dans cette pièce. Il ne s’agit pas d’une fumée froide, mais le fantôme d’une fumée actuelle, agréable, de très léger tabac chaud qui se marie au jasmin.

10 - Tom of Finland : Moins classique qu’il n’y paraît de prime abord, superbe évolution sur peau... Entre le masculin et le féminin comme l’a écrit Miroulette (jouer sur les codes de genre est une spécialité maison qui va avec l’humour semble-t-il...) !

Mentions spéciales :
 Eau de Protection : Je ne suis pas un fan de rose, j’aime la sentir au naturel, moins dans un flacon (à l’inverse de la réglisse que je ne peux avaler, mais adore sentir), mais elle est plutôt pas mal pour mon nez de non-spécialiste.
 Eloge du Traître : Ce n’est pas une catégorie d’odeurs que j’affectionne non plus, les aromatiques trop agrestes me font un peu penser à "du thym dans un poulet que l’on va sortir du four", mais l’odeur du laurier très forte, très présente, est finalement pas désagréable !

Mentions moins spéciales :
 Delicious Closet Queen me fait beaucoup penser à Egoïste de Chanel, trop copier-coller pour moi... Cela ne correspond pas à ce à quoi je m’attendais.
 Je Suis un Homme : Il leur fallait une cologne... Pas indispensable compte tenu de la clientèle visée...

J’ai été assez agréablement surpris, et le suis encore plus en (res-)"sentant" évoluer les parfums et en portant Vierges et Toreros qui après l’agressivité (masculinité) se mue en douceur (féminité)...

PS : Et Sécrétions, et Sécrétions me direz-vous ? Testé en dernier, pour être préparés, pour qu’il y ait un peu de mise en scène aussi bien-entendu ; mais, c’est "tout comme" ce que les autres personnes ont indiqué dans le post qui lui est consacré : une attraction-répulsion d’une violence assez démente, entre la nausée et l’envie de sentir... l’attrait de l’interdit et du dangereux...
J’élabore davantage plus tard, une petite anecdote à raconter sur celui-ci en boutique (ou comment être un peu trashy chez un parfumeur qui l’a bien cherché)...