Pionniers de la parfumerie de niche : L’Artisan parfumeur, l’artisanat de la nature
par Petrichor, le 11 août 2020
Si si, il y a encore d’autres Duchaufour chez l’AP : "Timbuktu", "Dzongkha", "Al oudh", "Mon numéro 10", "Noir exquis".
On a cru que les parfums soldés étaient menacés, mais ils sont encore là.
Ex : "Al oudh", "Mon numéro 10" et "Noir exquis"
((De leur "vente exceptionnelle" fin juin début juillet, seul Safran troublant est déclaré soldat perdu au combat. Il n’est plus ni sur le site ni en boutique parisienne.))
Leur catalogue est encore varié.
J’ai vérifié leur catalogue hier, car je préparais un commentaire négatif. Mais j’ai été agréablement surpris de voir encore "Dzongkha" ((ou même "Voleur de rose" -dit indisponible-, que je croyais disparu)). Il y a aussi une flopée d’anciens parfums charmants, même si ce ne sont pas ceux dont je raffole. Je regrette quand même beaucoup l’arrêt de "Séville à l’aube" -de Duchaufour-. Ca a marqué mes souvenirs.
Je pense qu’il n’est pas judicieux de propager la rumeur d’un différend.
Une marque fait un peu ce qu’elle veut. Le compositeur n’a quasiment pas voix au chapitre sur l’avenir d’une fragrance. Seule la rentabilité et les problèmes de formulation entrent en ligne de compte.
Car le compositeur de parfum n’est pas protégé par le droit d’auteur. (Ni par le secret industriel. Le nom et l’image du parfum sont la propriété de la marque. Si la loi ne protège pas la formule, il reste la liberté contractuelle. La marque et le compositeur peuvent faire preuve d’inventivité dans les clauses du contrat. Mais ce n’est pas dans les habitudes du milieu, ni dans la réalité du rapport de force. Car le compositeur n’est jamais qu’un sous-traitant que la marque commissionne, et dont elle valide la formule modifiée à la fin du processus.)
Ainsi, que Duchaufour soit rester en bon terme avec la marque, ou pas, n’a pas d’influence sur l’arrêt d’un parfum. Les propriétaires et la direction artistique de l’artisan parfumeur font ce qu’ils veulent.
Sur la paternité des parfums : Le nom des nez n’a jamais été vraiment mis en avant en boutique. La marque ne cachait pas le nom des nez, ce qui était déjà un progrès, et c’est sur internet qu’on pouvait lire les interviews.
Plus que le secret, c’est quand on vole la paternité d’un parfum, qu’on a raison de s’emporter. C’est, par exemple, quand Guerlain s’est mis à attribuer tout le mérite de "Guet-Apens, Attrape-coeur" "Terracotta voile d’été" etc. à Jean-Paul Guerlain. Idem avec "La petite robe noire" (2009) à Thierry Wasser au lieu de Delphine Jelk, et Sylvaine Delacourte comme DA. (Mais ça ça a été un peu réparé, puisque j’ai lu que Delphine Jelk a intégré Guerlain en 2013. J’y vois une promotion, une récompense.) (Mais enfin c’est dommage de mentir pour Guerlain, puisque c’est une des rares marques dont l’ancienneté et l’histoire sont vraies. 99% des marques qui se targuent d’être centenaire, d’être vénérable, de faire de la qualité, c’est du gros pipeau.)
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