Nahema

par Jicky, le 8 juin 2010
J’ai porté Nahéma en extrait aujourd’hui...
My god que ça fait de l’effet !
A quoi bon le décrire olfactivement ? Une rose, très naturelle, opulente, rouge criarde et très charnelle. Je sais que quiconque veut faire un parfum charnel mettra de la pêche. Nahéma ne déroge pas à la règle. Cette rose tourne autour d’une note verte, mais pas terreuse à la manière du galbanum, plus aromatique : elle a du style et apporte le confort à la rose, qui éclipse vite cet aspect. Puis donc après, les fruits. C’est un coktail survitaminé incroyablement moderne, magnifique, sirupeux au début, puis très liquoreux et doux vers la fin. C’est très mure comme sensation, on voit une petite mangue, ou une goyave découpée où se décollent et la rose, omniprésente et surdosée, et le fond Guerlainiste (Guerlinaisque, comme vous voulez) : la vanille délicate et la ciselée note multicolore, je nomme la fève tonka, que l’on apprend à connaitre encore plus avec Nahéma. Je la sens très "découpée" : on a elevé sa surface un peu noircie pour garder le vif de son intérieur. Voila, c’est un accord magnfique, très bien dosé, un de mes préféré.
Nahéma m’évoque une atmosphère de salon feutré, où brûle un feu de cheminée dans un atre très orné et en marbre, sous lequel est placé un tapis noir de style persan. Nous on observe sur notre canapé de velour rouge profond, très carmin, un fruit de feu en pleine déflagration dans notre bouche ! C’est "le fruit défendu" : une tentation dans cette pièce très pesante. On est tenté et gêné "Mince alors, je porte Nahéma et je suis en jean". Mais n’empêche j’aime ça ! Enfin, un chat angora au regard de braise vient se glisser sur vos genoux delicatement. Il fait un peu peur, mais en fait, il est juste attirant... Porter Nahéma, c’est rendre vivant l’expression "Tout feu tout flamme" !
Aujourd’hui j’ai littéralement irradié ma journée : je ne touchais pas mon cou histoire de ne pas "altérer les molécules de mon parfum" (une phrase souvent répétée). On se sent supérieur n’empêche. Pas hautain, mais c’est vraiment un pur luxe que de porter l’extrait. J’ai essayé l’eau de parfum, qui est somme toute très belle, mais plus palichonne. Et puis, c’est vraiment bon la discrimination olfactive. Tu vois la grande gaudiche femelle, toute souriante, clamant "Tiens Alexis, je sens bon ! J’ai mis Escada" ! Et toi de retorquer "Ouais, tu sens", alors que tu termine de renifler ton écharpe. "Hum, toi tu sens bon aussi ! Tu sens un peu la vieille, mais c’est ce que tu aimes", tu as envie de dire "Et toi tu sens la pou**e, et c’est ce que tu es", mais tu répond gentiment "Nahéma de Guerlain, en extrait (très important de dire "en extrait", c’est joussif, tout le monde le sait, Jeanne et son L’Heure Bleue ne diront pas le contraire).
Vive l’odorat !
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