Auparfum

Gabrielle, le Chanel universel

Gilbert-Noël Sfeir Mont-Liban

par Gilbert-Noël Sfeir Mont-Liban, le 1er septembre 2017

J’ai certainement senti des Chanel portés dans ma vie sans toutefois les identifier puisque je n’ai jamais été un parfumista au sens technique du terme, mais je suis doué d’un odorat qu’on pourrait pour le moins dire friand de senteurs qui correspondent à mon propre univers de bonheurs olfactifs. Cette quête qui allie la satisfaction gourmande du moment à une psyché odorante qui reflète souvenirs et états-de-nez, je ne la mène pas toujours du côté des flacons ruineux (à titre d’exemple : Acqua di Parma), mais parfois c’est d’elle-même qu’elle me conduit vers des produits méconnus ou populaires où la rose sent comme nulle autre l’eau de rose, où l’ambre et le oud sont aussi crémeux que dans un baume. Il y a longtemps, il faut le dire, que j’ai appris que je pouvais mélanger, juxtaposer, superposer les senteurs, me saupoudrer de talc, m’enduire de fluides, pour retrouver « l’instant », que les retrouvailles avec une odeur ne sont pas que dans les jus, mais également dans des poudres, des poussières, des baumes, des crèmes, des mousses, des huiles, des lotions et des savons. C’est sans dire le bonheur que l’on ressent en recréant chez soi un quasi Caron ( Pour un homme ) pour trois fois rien ! Ce que je dis n’invalide ni n’amoindrit en rien tous ces parfums précieux et merveilleux qui nous coûtent le cuir et l’ambre des fesses ; d’ailleurs, je suis un éternel adepte de la maison Guerlain en la personne de son marquis à la cape Rouge, comme je le réitère depuis le peu de temps que je suis sur Auparfum.
Tout cela pour revenir à Chanel et vous dire, chers olfattisti, que j’ai été dernièrement au comptoir Chanel dans un grand magasin libanais et que les flacons de la maison de Mademoiselle qui s’y trouvaient m’ont parlé un langage d’une banalité consternante et qu’il y en avait un devant lequel j’ai même bondi en arrière. Mais je suis sûr qu’il me faut plus d’un passage pour découvrir « the truth about Chanel » et que portés sur la peau, voire sur les vêtements, ces mêmes parfums que j’ai trouvés nullissimes, changeraient de profil. Il faudrait tenir compte aussi de l’air saturé des grandes surfaces qui vous soûlent le nez à tel point que par moments on perd pied. Eh oui ! parce qu’un pied solide vous fait un nez lucide, viens-je de remarquer.
Par conséquent, je voudrais me redonner une chance avec Chanel dont par ailleurs j’aime énormément l’histoire et la création vestimentaire (comme tout ce qui a trait à l’époque) en vous posant cette question : Misia de Chanel, sent-il vraiment ce qui s’en dit sur Auparfum, notamment une très belle description qu’en a faite nini6377 sur la page « Un poudré vintage à moins de 120 euros » ?
Misia évoquerait-il donc ce monde de vieilles poudres, de pigments cramoisis, de loges de cabarets au parquet cireux et usé ?
J’aimerais beaucoup le savoir avant d’aller embêter vendeurs et vendeuses et ressortir sans avoir rien acheté (ah ! bien qu’ils soient tous très aimables). Merci de bien vouloir m’assurer dans ma recherche d’une Chanel haute en couleur qui se poudrait sans avoir froid aux yeux.

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