Dans tes Bras

Un lundi matin pluvieux d’octobre, à Paris, à la station de métro Vaugirard.
Dario, les écouteurs de son i-pod calés dans ses oreilles, écoute en boucle "How can you mend a broken heart" d’AL Green, tout en courant à perdre haleine. Comme à son habitude, il est en retard et se dépêche de dévaller les quelques marches qui lui restent afin de s’engouffrer illico-presto dans la première voiture à sa portée. Au passage, il bouscule une jeune femme qui s’installait sur un des sièges libres à proximité de la porte.
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"Euh.. Pardon, excusez-moi", dit-il dans un souffle, tout en essayant de retrouver sa respiration. Il entendit de manière presque inaudible un "Ce n’est rien" prononcé avec un léger agacement. Energiquement, il prit place juste en face de cette femme timide. Il ne lui aurait plus porté d’attention, elle était somme toute d’une beauté assez banale et discrète, si ce n’est qu’il émanait d’elle un parfum irrémédiablement attirant. Etrangement, il se rendit compte que son visage lui était familier. En fouillant dans sa mémoire, effectivement, il se souvint qu’il l’apercevait tous les jours de la semaine à la même heure en allant travailler. Pourquoi, aujourd’hui, ne parvenait-il plus à la quitter des yeux ?
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Cassie, tout en faisant semblant d’être concentrée sur un bouquin, se sentait très mal à l’aise d’être ainsi dévisagée par son voisin d’en face. Elle remarqua qu’il avait les yeux bruns d’une douceur réellement séduisante. Ces yeux-là la faisait penser à lui.
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Lui, celui qu’elle avait tant aimé pendant les vacances de Pâques dans la calanque de Port-Pin, intime à souhait. Abdel, racé, mystérieux, intelligent, tendre et charmeur l’avait conquise en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Elle la discrète, réservée et généralement réfléchie s’était laissée emmener dans une vieille cabane, accrochée tant bien que mal à la roche et entourée de pins d’Alep. Cette cabane vermoulue, malmenée par les années et les embruns, sentait l’humus et les sous-bois. Pour masquer cette odeur, Abdel avait été chercher des bouquets de viola odorata. Ils en avaient même mangé avec une salade verte. Trois jours et trois nuits magiques, bien trop vite passés, laissant un goût de peau salée et musquée, envolés avec l’air iodé et la fin des vacances. Cassie, plongée dans une douce mélancolie, faillit rater sa station Notre-Dame-des-Champs.
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Dario la vit s’évaporer avec un léger pincement bizarre. Elle laissait derrière elle une aura de sensualité dont elle n’avait probablement pas conscience. Et il se mit à espérer la revoir demain matin. Bien malgré lui, il rêva qu’un jour elle serait sa compagne et lui dirait : "Prends-moi...Dans tes Bras".
"Wow, arrête de divaguer, Dario. Qu’est-ce qui te prends ?! Allez hop, Sèvres-Babylone, tout le monde descend. Au boulot."
C’est quatre à quatre qu’il montât les marches, comme à son habitude...
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Sentez bon avec sensualité inconsciente...
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P.S. : Désolée d’avance pour la longueur.
La violette, une des matières que j’aime énormément, m’évoque toujours un petit quelque chose de mélancolique. Pourquoi ? Aucune idée !
Dans le langage des fleurs, elle représente la timidité, la modestie, la pudeur et l’amour secret. Ainsi que la fidélité lorsqu’elle est bleue.
En huile essentielle, elle soigne l’insomnie, le mal de tête et la mélancolie, certaines maladies de peaux et respiratoires, la toux et les maux de gorge ...